Le dernier contact avec l’appareil est reçu à 21h02. Nous sommes le 21 janvier 1982. Sept militaires qui participent à une mission d’entraînement décèdent dans le crash de ce DC4 à Bangou. Les causes de l’accident sont toujours inconnues à ce jour, mais selon le rapport d’enquête, pour une raison inexpliquée, l’avion avait viré à gauche au lieu de virer à droite, s’écrasant dans les flancs du mont Kokoreta.
Des entraînements de jour comme de nuit
À l’époque, des témoins racontent avoir vu l’avion tourner plusieurs fois avant de se diriger vers la montagne. D’après les militaires de l’escadrille, les entraînements consistaient à multiplier des "touch and go", une succession d’atterrissages et de décollages, de jour comme de nuit.
Ce DC4 offert par les Américains au général de Gaulle avait plus de 40 années de vol au compteur. Il effectuait alors ses dernières missions.
Une stèle commémorative
Comme tous les ans, la cérémonie a eu lieu à Paita, aujourd’hui à 9 heures. À Bangou, le crash du DC 4 appartient désormais à la mémoire collective, avec une stèle commémorative. Christian Futaully était dans la même promotion que trois d'entre eux. "L'avion a décollé vers 19h et c'était parti pour une mission de dix tours de piste avec des pannes pour entraîner les pilotes et les mécaniciens de bord à leurs réactions en cas de panne", se souvient le vice-président de l'Association des Marins et Marins Anciens Combattants de Nouvelle-Calédonie.
Il faisait une nuit noire sans lune et à 21h04, l'avion a percuté la montagne.
Christian Futaully, vice-président de l'association des Marins et Marins Anciens Combattants de Nouvelle-Calédonie.
Un chemin planté de pins colonnaires
Calixte Marengo avait 15 ans au moment du drame. Il avait à l'époque guidé les militaires vers l'épave. "Le souvenir est toujours intact. On a vu l'avion se crasher là-haut et ça nous a fait quelque chose. Toute la tribu a été éclairée pendant 5 minutes. On est monté là-haut mais on n’y voyait rien. Quand on est arrivé c'était trop tard. C'est le lendemain qu'ils sont venus en hélicoptère chercher les corps. Il n'y avait aucun survivant."
En mémoire, la tribu, la ville de Païta et l'armée souhaiteraient aménager un chemin qui conduirait à l'épave. Il serait planté de pins colonnaires, portant le nom des militaires décédés.