« Vale décidera de l’avenir de l’usine Calédonienne à la fin du troisième trimestre 2016 »

L'usine de VALE sur le site de Goro dans le sud de la Nouvelle-Calédonie
L’annonce est signée Jennifer Maki, la directrice de la branche  des Métaux de base du géant brésilien Vale. Elle répondait aux questions d’analystes financiers en fin de semaine dernière. Décryptage.
Les propos de Jennifer Maki ne sont pas tout à fait surprenants au regard de la situation de Vale NC. Et pourtant,  jamais une telle date n’avait été arrêtée.
De là à parler d’ultimatum, c’est un peu tôt. En tout cas, la direction de Vale NC ne souhaite pas commenter ou expliciter les propos de sa patronne. 
De leur côté, les représentants des salariés n’ont pas caché leur étonnement. Jamais une telle date butoir ne leur a été communiquée. Pour autant, ils ont conscience des difficultés de leur entreprise, qui accumule les pertes. 

Pierre Tuiteala, délégué Soenc nickel à Vale. 

Valé itw Tuiteala 1

Jennifer Maki, la directrice de la branche des métaux de base de Vale.

 

 
Ces efforts de productivité sont reconnus par la maison-mère de Toronto.  
Alors quel pourrait être  l’intérêt de cette sortie au plus haut niveau, à ce moment précis ? Peut-être s’agit-il justement d’encourager les salariés dans leurs efforts. Un plan de 10 milliards d’économie est toujours en cours.
Peut-être aussi, Jennifer Maki adresse-t-elle indirectement un message à la Province Sud qui doit statuer sous quinzaine sur la demande d’autorisation d’exploitation minière  de Vale NC. 

Pierre Tuiteala, délégué Soenc nickel à Vale

Valé itw Tuiteala 2

 

Ces autorisations seront autant de garanties pour d’éventuels actionnaires qui seraient prêts à entrer au capital de Vale NC. 
Vente de l’usine, fermeture, ou maintien… Vale dit explorer toutes les hypothèses. Verdict fin septembre.

Le reportage d’Olivier Jonemann et Christian Favennec

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