Un Rotarien calédonien effectue un tour cycliste de Nouvelle-Zélande pour collecter des fonds

Si vous passez vos vacances d'été en Nouvelle-Zélande, vous croiserez peut-être Pascal Temmar et son vélo.
Pascal Temmar est parti jeudi d'Auckland pour rallier en vélo l'extrême-nord de la Nouvelle-Zélande. Le 1er janvier, cet informaticien de Calédonie féru de défis entamera depuis Cap Reinga un tour d'Aotearoa. Objectif de ce marathon cycliste: financer des fermes-écoles dans le Pacifique.
Sur le plan des bonnes résolutions, Pascal Temmar va être difficile à battre! Cet informaticien quadragénaire commencera l'année 2018 par un tour de Nouvelle-Zélande en vélo et en solitaire. Un périple à la fois sportif, écologique et solidaire, qui prendra deux mois et couvrira 5000 à 6400 kilomètres.

Le cyclotouriste et sa monture, un VTT équipé pour la route.

De Cap Reinga à Invercargill pour commencer

L'itinéraire ? Un aller-retour entre la pointe Nord et la pointe Sud de la Nouvelle-Zélande. Le grand départ est prévu lundi 1er janvier depuis Cap Reinga et son célèbre phare à l'extrême-Nord de l'île du Nord. Mais le gouverneur actuel du district Rotary 9910, dont dépendent les clubs calédoniens, a enfourché dès ce jeudi 28 décembre son VTT équipé pour la route et les très longues distances.

Vue de Cap Reinga.


Un échauffement de 446 km

D'ici à dimanche, «l'échauffement et la mise en route technique» devraient lui faire parcourir 446 "petits" kilomètres entre Auckland et le cap. Histoire de tester en conditions réelles le matériel, la technologie embarquée, les transferts de données ou l'autonomie énergétique.

Montage du vélo à l'arrivée en Nouvelle-Zélande.

Bon dé​part

Pascal Temmar a traversé le premier jour à une vitesse maximale de 72 kilomètres par heure, avec un dénivelé positif de 1800 mètres. «Une journée fabuleuse. Tant en terme de forme physique que de météo», décrit-il sur le blog dédié à ce défi très médiatisé. «La seule ombre au tableau a été la perte du drapeau lors d'une très grosse rafale de vent de face.»

Auckland-Waipu au premier jour

Cette étape entre Auckland et une petite ville sur le littoral Est du Northland s'est prolongée jusqu'en soirée. «J'ai terminé la journée à 20 heures car je voulais absolument atteindre Waipu. J'ai donc poussé sur les quarante derniers kilomètres et j'avoue que j'ai terminé en état d'hypoglycémie tellement c'était fort», raconte le cyclotouriste.

Bienvenue dans la région du Northland.

Autonomie en énergie

«Le vélo est une merveille pour rouler, ajoute-t-il. Rien à redire. Côté technologie, l'autonomie énergétique grâce à la roue avant me fournit l'énergie nécessaire.» Et de conclure: «J'ai retrouvé les sensations de l'an dernier, mais avec une très grosse forme physique en plus et une bonne organisation.»

Pascal Temmar lors de son premier tour de Nouvelle-Zélande, il y a un an.

Des kilomètres à vendre​

En 2016, cet adepte des défis a déjà bouclé un tour de Nouvelle-Zélande, «2753 km» en «23 jours de roule». S'il repart sur les routes d'Aotearoa, c'est pour une collecte de fonds au profit du Rotary club Nouméa Ducos Boulari. Particuliers ou entreprises ont la possibilité d'acheter de la distance parcourue, 1000 F le kilomètre, et une page a été créée sur un site néozélandais de crowdfunding

La pépinière de Quai-Manto

Le club-service se donne pour objectif de développer des fermes-écoles en Océanie, à raison d'un coût estimé de deux millions CFP par site. A l'origine de ce grand projet, il y a le soutien apporté par le Rotary à l'association RAGPP, qui encourage l'insertion de jeunes Loyaltiens. Le «Rassemblement d'actionnaires pour des grands et petits projets» cultive entre autres une pépinière dans le Nord de Païta, à Quai-Manto.

Les équipements financés par le Rotary à la pépinière associative de Tontouta ont été inaugurés en mai.

Equipée d'un système économe en eau

Or, le club-service a pris conscience des difficultés posées par le manque d'accès à l'eau. «Les trois Rotary de Nouméa se sont mis en commun, à notre initiative, et la fondation du district Rotary a abondé», raconte Jean-Jacques Perraud, président du club Nouméa Ducos Boulari. De quoi boucler un budget d'environ un million. «Nous avons acheté et fait installer, formation incluse, une station de pompage, une conduite d'eau qui va de la station à leur terrain et un système d'irrigation professionnelle sur leur première parcelle, de un hectare.»

Gain de temps de travail

A savoir un équipement de goutte à goutte et un asperseur, sous la direction de la start-up Aqualone«Ça a permis à l'association de dégager énormément de temps de travail pour défricher et agrandir leur surface d'exploitation», ajoute Jean-Jacques Perraud. 

«Essaimer le concept»

«L'idée est désormais d'essaimer le concept sur d'autres sites dans les provinces et dans les îles du Pacifique Sud: Vanuatu, Salomon, Fidji, Tuvalu, Samoa, Tonga, Cook, Polynésie…, conclut le dirigeant rotarien. La priorité sera donnée à celles menacées par la montée du niveau de l'océan et les changements climatiques.»


Aspect touristique

L'odyssée cycliste de Pascal Temmar revêt une autre dimension, soutenue par Nouvelle-Calédonie Tourisme Point Sud : profiter du récit de cette grande aventure pour promouvoir le Caillou auprès du public kiwi. 

Hospitalité kiwie

Quant au gîte et au couvert, il dépendra beaucoup des rencontres et des adresses que Pascal Temmar trouvera sur son chemin. Depuis son arrivée en Nouvelle-Zélande mardi, le cyclotouriste a retrouvé le charme des hôtels pour backpackers. Et de l'hospitalité kiwie: dès mercredi, il était accueilli par un couple de Henderson, à la sortie d'Auckland.

Derniers préparatifs en Nouvelle-Zélande avec le gouverneur du Rotary local, David Oliphant.

A suivre en ligne​

Le site, qui indique en direct la position du vélo: https://www.rotarytournz.com/
La page Facebook: www.facebook.com/rotarytournz2018 
Le site de NC 1ère donnera par ailleurs des nouvelles régulières de ce périple.