Santé, justice : en Australie, les Aborigènes restent plus soumis aux inégalités

Anthony Albanese, Premier ministre d'Australie
Les Aborigènes en moins bonne santé que le reste de la population australienne. Un constat d'inégalité encore souligné par le rapport annuel "Closing the gap" présenté au parlement du grand voisin de la Nouvelle-Calédonie. Une situation qui incite à fournir encore des efforts, selon le Premier ministre australien.

Il reste "encore beaucoup à faire" pour réduire les inégalités que subissent les populations aborigènes. Une déclaration faite ce lundi au Parlement australien par Anthony Albanese, le Premier ministre. Une position qui s'appuie sur les résultats d'un rapport soulignant une espérance de vie plus courte et un taux d'incarcération plus élevé chez les Aborigènes que parmi le reste de la population.

Des progrès insuffisants

Le rapport publié chaque année s'intitule "Closing the Gap" ("combler le fossé"). Sur 19 objectifs fixés, 11 montrent des progrès, mais seulement cinq sont en passe d'être atteints, a déclaré le chef du gouvernement.

Parmi les disparités majeures, les données officielles montrent une espérance de vie des Aborigènes inférieure d'environ huit ans à celle des autres Australiens. Avec des affections préoccupantes pour le peuple premier. Anthony Albanese a notamment cité la prévalence de la cardiopathie rhumatismale, conséquence d'infections à streptocoques non traitées, "une maladie du tiers monde" qui a "pratiquement disparu de la mémoire (...) de la plupart de nos concitoyens".

Investir par millions 

Autre fossé qui reste large, celui concernant le taux d'incarcération. Il est plus de dix fois supérieur chez les Aborigènes et davantage d'enfants issus de cette population vivent dans des structures d'accueil.

À l'approche des élections nationales qui doivent se tenir d'ici le 17 mai, Anthony Albanese a souligné les efforts déployés par son gouvernement. Il a notamment promis d'investir 843 millions de dollars australiens (61,275 milliards de francs pacifiques) sur six ans pour améliorer les services essentiels dans les communautés aborigènes isolées du Territoire du Nord.