Une nouvelle formation ouvre cette année à Païta. Au lycée professionnel Saint-Jean-XXIII, le certificat d'aptitude professionnelle (CAP) entretien des textiles, option blanchisserie, vise à former des spécialistes du traitement du linge, de détail ou de gros, dès la rentrée 2025.
Une dizaine d'élèves se sont déjà inscrits. Ils auront quatorze semaines de stage en entreprise, réparties sur les deux ans de formation. L'enseignement catholique de Nouvelle-Calédonie, à l'initiative de cette ouverture, cherche à "enrichir" son éventail de formations.
Si des élèves n'ont pas de formation, il reste de la place dans ce CAP.
Stéphanie Stumph, directrice du lycée professionnel et hôtelier, Saint-Jean-XXIII
Répondre à des besoins locaux
"En France, il n’existe que six établissements qui dispensent cette formation. Nous, on sera les seuls sur le territoire", souligne Stéphanie Stumph, la directrice du lycée professionnel.
La direction de l'enseignement catholique a passé en revue les besoins locaux en matière de formations. Et sondé les professionnels du secteur. "Ils sont très favorables à l'idée d'intégrer nos élèves dans leurs entreprises pendant les stages et, pourquoi pas, à employer, après la formation. On a des laveries du centre-ville de Nouméa et des grosses laveries professionnelles et industrielles, comme au Médipôle."
Face à cet enthousiasme, la directrice lance un appel. "Si des élèves n'ont pas de formation, il reste de la place dans ce CAP." Ce, pour tous les publics, y compris les "enfants porteurs de handicap qu'on intègre au sein du lycée".
De multiples débouchés
"Utiliser des équipements professionnels de blanchisserie, gérer le traitement et la finition des textiles, organiser et optimiser les flux de linge." C'est la liste des compétences mobilisées durant la formation.
D'ici deux ans, elles seront mises en œuvre sur un marché aux multiples débouchés. "Des entreprises de blanchisserie industrielle, des hôtels, hôpitaux ou résidences de soins qui gèrent en interne leur blanchisserie, des sociétés de location de linge."
Pour les élèves qui souhaiteraient poursuivre leurs études à l'issue du CAP, il existe également un brevet professionnel spécifique et un certificat de spécialisation "entretien des textiles en environnements sensibles".
Un gain d'autonomie
Alors que les textiles utilisés en interne étaient confiés à une blanchisserie privée, cette année, ils ne quitteront pas l'établissement. "Ça peut être très soulageant, puisque le lycée s'inscrit au sein d'un pôle hôtelier. On a des nappes, des serviettes, des torchons." De quoi permettre aux élèves de poursuivre la pratique, en dehors des stages en entreprise.
Le lycée est prêt pour cette organisation, des travaux selon les normes de sécurité et de nouvelles machines ont été installées sur son plateau technique.
Au traitement du linge de table, la directrice envisage d'ajouter les uniformes du lycée. "De temps en temps, on pourra aussi prendre les tenues professionnelles de nos élèves, issus du pôle santé ou hôtelier, de façon à soulager les parents du nettoyage des tenues."
Ouvrir ce service au public
Avec ce CAP, le lycée Saint-Jean-XXIII s'offre des perspectives à long terme. "Une fois que les élèves auront bien intégré les notions du lavage et du séchage, on pourra ouvrir au client, comme on fait avec nos restaurants d'application."
Ou comment allier économie et pédagogie. "C'est beaucoup d'économie. Et c'est l'objectif des lycées professionnels d'avoir un public extérieur pour vraiment entraîner les élèves dans leur relation humaine."
Selon le nombre de demandes reçues, le vice-rectorat et l'enseignement catholique pourront augmenter l'effectif de la classe.