SLN : la fin de la procédure de conciliation actée

Initiée en janvier 2021, la procédure de conciliation en place pour quatre mois à la SLN n’a pas été prolongée. La décision a été prise mardi, par les conciliateurs désignés par le président du tribunal de commerce de Nouméa.

Les conciliateurs, désignés par le président du tribunal de commerce de Nouméa ont décidé de ne pas prolonger la procédure de conciliation sollicitée par la SLN en début d'année, a révélé le groupe, jeudi 13 mai. Une mesure dont la durée était de quatre mois, qui pouvaient être prorogés d’un mois supplémentaire. Ce ne sera pas le cas, annonce l’industriel.

"Le contexte politique actuel de la Nouvelle-Calédonie et la constitution toujours pendante du nouveau gouvernement n’ont pas permis à ce jour, la tenue des échanges nécessaires à la poursuite des discussions et à la conclusion d’un protocole d’accord". 

"La SLN demeure néanmoins dans une situation fragile de dépendance"

Cette demande de l’industriel auprès du tribunal de commerce de Nouméa avait été faite, le 23 janvier dernier. Elle avait pour objectif de désigner un conciliateur, afin de trouver un accord entre l’entreprise et ses principaux créanciers. 

En cause : des blocages perlés sur l’ensemble des centres miniers de la SLN, qui avaient engendré des difficultés d’approvisionnement en minerai. Son stock avait alors atteint des niveaux historiquement bas, moins de 200 000 tonnes, engendrant la diminution de la puissance de ses fours. 

Pour rappel, la SLN ambitionnait une production de 55 000 tonnes de nickel en 2020. Finalement, 48 000 tonnes étaient sorties de ses fours. "Ce qui la place dans une situation de trésorerie toujours préoccupante, mais n’exigeant pas une mise en sauvegarde", précise l’industriel. "La SLN demeure néanmoins dans une situation fragile de dépendance aux fortes variations des prix du Nickel et les conditions de sa pérennité ne sont toujours pas assurées". 

"Engager les piliers du plan de sauvetage initié en 2018"

La SLN l’assure en revanche : le dialogue mené depuis plus de deux ans avec les parties prenantes a permis d’engager les piliers du plan de sauvetage initié en 2018, "et de développer un nouveau modèle économique, qui a commencé à démontrer son efficacité". 

La procédure de mandat ad hoc débutée en septembre 2020, ainsi que la procédure de conciliation, "ont permis de confirmer la pertinence de ce modèle et d’ouvrir la voie au passage d’un plan de sauvetage", reposant sur deux volets : 

  • Une alimentation électrique de l’usine compétitive, avec la nouvelle centrale pays. 
  • Une augmentation des capacités d’exportation de minerais non valorisantes localement, à hauteur de 6 millions de tonnes par an sur les mines. 

"La procédure de conciliation aura permis de confirmer la pertinence de notre nouveau modèle économique, sans pour autant parvenir à faire aboutir les discussions sur les derniers leviers du plan de sauvetage de la SLN", ajoute Guillaume Verschaeve, directeur général de la SLN. "Nous comptons poursuivre un dialogue constructif avec l’ensemble de nos parties prenantes pour mettre en œuvre rapidement ces deux volets restants".

Les explications d'Erick Dufour :