UPM et Palika en comités en marge du congrès du FLNKS

L'UPM et le Palika participeront aux discussions sur l'avenir institutionnel à Paris, en février.
Toujours retirés du fonctionnement du FLNKS, l'Union progressiste en Mélanésie (UPM) et le Parti de libération kanak (Palika) ne participent pas au 44e congrès du FLNKS, ce week-end. Les deux composantes historiques du Front ont mené des réunions avec leurs membres, ce samedi 25 janvier, à Dumbéa et à Houaïlou. Au centre des discussions : l'avenir institutionnel du pays, les difficultés financières des collectivités et le plan de sauvegarde, de refondation et de reconstruction.

Les fils du dialogue entre l'UPM, le Palika et le FLNKS ne sont pas rompus. En revanche, les deux partis marquent toujours leur scission en boycottant le 44e congrès du Front, qui se déroule à Saint-Louis, au Mont-Dore, tout le week-end.

On voit que le fonctionnement du FLNKS se poursuit dans des perspectives que nous n’approuvons pas. Il n’y a donc pas de raisons qu’on y retourne pour le moment.

Victor Tutugoro, président de l'UPM.

Pour Victor Tutugoro, président de l'UPM, un retour au sein du Front n'est pas encore envisagé. "Nous avons suspendu notre participation au fonctionnement habituel du FLNKS pour un certain nombre de raisons, dont la clarification de la stratégie, qui n’a pas lieu. On voit que le fonctionnement du FLNKS se poursuit dans des perspectives que nous n’approuvons pas. Il n’y a donc pas de raisons qu’on y retourne pour le moment."

L'UPM à Paris en février

L'Union progressiste en Mélanésie a organisé son premier comité central de l'année, ce samedi 25 janvier, à Dumbéa. Au cœur des débats : la situation financière des collectivités du pays et les discussions sur l'avenir institutionnel.

"Nous avons eu une visioconférence avec le ministre des Outre-mer, Manuel Valls. À la suite de cette réunion nous avons décidé de participer aux discussions, au moins pour connaître le format et le calendrier. Nous continuons sur notre vision d’aller vers la discussion plutôt que la confrontation", explique Victor Tutugoro.

Selon le président, un travail de sensibilisation sur le terrain attend l'UPM cette année. Au-delà de "rassembler" les membres et de "se structurer". Il s'agira d'aller au contact des habitants "de toutes les communautés et cultures de la Nouvelle-Calédonie" afin "d'expliquer le projet de société et notre volonté de créer un destin commun."

Quid du PS2R ?

Même démarche pour le Palika, dont les membres se sont réunis à Houaïlou, ce samedi 25 janvier. Avec à l'ordre du jour, les discussions politiques ainsi que le plan S2R porté initialement par le 17e gouvernement.

"Le congrès du Palika avait porté le PS2R comme étant le nouveau contrat social de notre pays pour les années à venir, rapporte Jean-Pierre Djaïwé, porte-parole du parti. La question est de savoir si ce plan va être repris par le gouvernement actuel. On attendra la déclaration de politique générale du nouveau président [Alcide Ponga NDLR] pour savoir s'il le sera, s'il sera au contraire abandonné ou repris sous une autre forme."

Le Palika se dit prêt à travailler avec le 18e gouvernement. Il participera également aux discussions à Paris, début février. Après cela, les prochaines réunions des deux partis auront lieu en mars.