Un homme a écopé de neuf mois de prison dont quatre mois ferme, ce mercredi matin. La veille, c’est "l’archer", qui tirait des projectiles à l’aide d’un arc en direction de l’usine, qui a été condamné à trente mois de prison ferme.
Un homme âgé de 37 ans, habitant de Goro, a été condamné à neuf mois de prison, dont cinq avec sursis, ce mercredi 19 mai. Un sursis probatoire, avec l’obligation d’effectuer 120 heures de travail d’intérêt général. Il comparaissait devant le tribunal correctionnel pour des violences avec usage ou menace d’une arme, sur des représentants de l’usine du Sud. Des faits survenus le 15 janvier dernier. Il lui est également interdit de porter une arme et ce, pendant cinq ans. Le prévenu est reparti libre du tribunal, sa peine pouvant être aménagée.
Un employé de l'usine aux côtés des militants
Le mis en cause a assuré ce mercredi matin, être un employé de l’usine mais pendant le conflit en janvier dernier, il s'est retrouvé du côté des militants de l’Ican, opposés au rachat de Vale. La justice lui reproche, notamment, d’avoir participé à des caillassages contre le personnel de l’usine.
Le prévenu a comparu dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, sorte de "plaider coupable" dans le droit anglo-saxon, qui permet d'éviter un procès en correctionnel. L’homme a reconnu les faits.
Trente mois de prison ferme pour "l’archer"
La veille, l’un des principaux protagonistes des violences sur le site de l’usine du Sud a été, lui, condamné à 30 mois de prison ferme. Un homme surnommé "l’archer". C’est avec un arc qu’il tirait ses projectiles en direction de l’usine. Il a quant à lui également reconnu l’intégralité des faits.
"Une peine que je considère trop lourde, regrette son conseil Me Calmet. On se laisse l'opportunité de faire appel et nous avons dix jours pour le faire."
"On arrive, à mon sens, au terme de l’enquête"
Au palais de justice de Nouméa, une quarantaine de dossiers ont déjà été jugés dans le cadre des exactions commises à Vale, entre novembre et janvier dernier. "On arrive, à mon sens, au terme de l’enquête", estime Me Calmet, concernant les exactions commises entre le 6 novembre et le 17 janvier autour et sur le site industriel.
"À ce stade de la procédure, seules deux personnes ont été placées en détention", poursuit le conseil. Il s’agit de "l’archer", jugé ce mardi et d’un second mis en cause, qui doit être présenté devant le tribunal correctionnel le 4 juin prochain.