VIDÉO. Ces Calédoniens séduits par le métier de surveillant pénitentiaire

Remise diplômes agents pénitentiaires ©Antoine Defives et Emmanuel Morel
Jeudi 23 janvier, à Agen, dans le Sud-Ouest de la France, une cérémonie de fin de formation était organisée pour la 219e promotion de surveillants pénitentiaires. Sur les 469 diplômés, 38% viennent des Outre-mer. Parmi eux, de nombreux Calédoniens. Témoignages.

Austin Saliga était aidant pour personnes en situation de handicap chez lui, en Calédonie. À 47 ans, il s’apprête à entamer une nouvelle carrière, de surveillant pénitentiaire, dans l’Est de l’Hexagone. J’étais obligé parce que dû aux évènements, j’allais être au chômage”, explique-t-il, ému, lors de la cérémonie de fin des six mois de formation, organisée à Agen, le 23 janvier.  

Mais ce métier, Austin Saliga ne l’a pas choisi par défaut : “En tant que surveillant, aujourd’hui, on n’est pas que des portes clés. On fait partie intégrante de la réussite du parcours de détention. On voit qu’on sert à quelque chose. 

Des besoins croissants et la situation socio-économique de certains territoires créent un phénomène d’appel d’air.

Philippe Claerhout, chargé de communication à l’ENAP.

Dans la dernière promotion de l’École nationale d’administration pénitentiaire (ENAP), 38% des diplômés venaient, comme lui, des Outre-mer. La plupart du Pacifique. Beaucoup de Nouvelle-Calédonie.  

Des besoins croissants et la situation socio-économique de certains territoires créent un phénomène d’appel d’air”, indique Philippe Claerhout, chargé de communication à l’ENAP. "Il s’agit avant tout d’un choix de sécurité de l’emploi”, constate-t-il.  

Le métier de surveillant pénitentiaire reste cependant dangereux. Les “jeunes” diplômés en ont conscience : leur promotion porte le nom de deux agents morts en service, en 2024.