"Pour être irremplaçable, il faut être différente". Cette phrase de Coco Chanel résonne sans aucun doute aux oreilles de Gaëlle Le Flochmoën, qui en créant une robe-sculpture espérait bien marquer les esprits. "Ce que je voulais montrer dans celle-ci, c'est le fait de relier le passé, les anciens - avec les poteries lapita, l'histoire de ce peuple arrivé en Calédonie il y a 3000 ans -, avec le présent, l'actuel et le vivant d'aujourd'hui. Et je pense qu'il ne faut pas oublier d'où l'on vient, le passé, l'Histoire, pour pouvoir bien se sentir dans le présent."
Du tapa, du pandanus, des capsules de canettes ou encore des oursins, l'imagination n'a pas de limite lorsqu'on parle de mode. Aurélie Baron l'a bien compris alors elle donne une seconde vie aux épines d'oursins pour créer ses bijoux de corps. "C'est un monsieur d'Ouvéa qui en mange et m'en ramène peut-être une vingtaine dans l'année. Du coup, je fais mes bijoux avec. Le processus de nettoyage n'est pas terrible... Et après je dois les assembler, les percer : il y a tout un travail en amont avant de monter le bijou."
Le métissage, jusque dans la mode
Réunis depuis 2018 autour de la Nouméa fashion week, les créateurs locaux ont à cœur de valoriser leur savoir-faire et de représenter les différentes identités culturelles présentes en Nouvelle-Calédonie. Une ambition partagée par les élèves du lycée Jean XXVIII, à travers leurs créations qui ont séduit ce visiteur, Joan : "Ça montre très bien que le métissage existe sur le territoire. Nous avons ici un kimono, venu du Japon, qui a été mélangé avec des motifs calédoniens. Et je trouve ça magnifique de mélanger [tout cela]."
Et qui mieux que Nancy, l'incontournable dame aux chapeaux, pour combiner art, mode et histoire de la Nouvelle-Calédonie, dans des créations aussi uniques qu'insolites.