C’est la nouvelle bête noire des pépiniéristes. Oryctes rhinoceros, le scarabée rhinocéros, est apparu en septembre 2019 en Calédonie. Malgré une campagne d’éradication, le ravageur gagne du terrain. “On est en face d’une catastrophe écologique, et même économique”, résume sans détour Christian Mille. Il est le responsable du laboratoire d’entomologie appliquée, à l’IAC, l’Institut agronomique calédonien, localisé à Pocquereux.
Détruire les spécimens infestés
Pour éviter ce mauvais scénario, la solution consiste à éradiquer les larves, et donc la plante infestée. Signes distinctifs : une découpe en forme de sablier au niveau des feuilles et de larges trous au sommet des arbres. “L’idéal, c’est de détruire le cocotier, tranche Christian Mille. Le découper, le brûler. Mettre en place un piégeage pour éviter toute dissémination de la bête.” Des solutions radicales, en attendant de trouver des parades efficaces.
Chercher des moyens de lutte
Plusieurs moyens de lutte biologiques sont à l’étude : champignon insecticide, ver nématode, coléoptère mangeur de larve, acarien… Autre piste, prometteuse : les travaux de chercheurs néo-zélandais sur un nouveau virus, efficace contre ce type de scarabée. “Nous avons obtenu un financement du fonds Pacifique d’1,7 million, pour faciliter les échanges avec ces chercheurs. Dans un second temps, on a eu un financement de la province Sud, pour travailler sur les bio insecticides potentiels.”
Plus de 120 millions de francs
Coût de ces recherches : près de 22 millions de francs. Ils s’ajoutent aux 100 millions déjà dépensés pour tenter d’éradiquer le scarabée. Des sommes à la hauteur de la menace... À Boulouparis, au wharf de Tomo, tous les cocotiers du bord de mer sont infestés.
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