VIDÉO. Rencontre avec deux membres d'une promotion d'alternants résilients

PORTRAITS LAUREATS CFA ©nouvellecaledonie
L'émotion était palpable cette semaine pour les alternants du centre de formation de l'artisanat. Le CFA organisait sa remise annuelle de diplômes, dans un contexte pour le moins particulier, quelques mois seulement après l'incendie de la structure à Nouville. Un évènement qui n'a pas empêché les apprentis de redoubler d'efforts pour réussir.

C'était la consécration jeudi 12 décembre pour les 79 alternants diplômés. Sur scène, les filières défilent, des plus populaires comme la pâtisserie, aux moins fréquentées comme celle de fleuriste. Un CAP dont Simone Haluatr est la seule représentante cette année. "Je suis assez fière de représenter cette formation. Je me suis fixé un objectif d'aller jusqu'au bout et j'y suis arrivée. C'est beaucoup d'émotion."

"Elle est douce et créative, elle écoute bien ce qu'on lui dit, décrit Peggy Szkudlarek, professeure d'art floral au CFA. La clef de l'alternance c'est d'être motivé, persévérant, courageux, et elle a tout pour y arriver." De la détermination, cette fille de pépiniériste n'en a jamais manqué pour atteindre son objectif : devenir fleuriste et vivre de sa passion.

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À peine diplômée que Simone signe un CDI

Depuis deux ans, Simone Haluatr développe ses compétences en entreprise, quand elle n'est pas en cours. Après avoir fait ses preuves, la jeune femme signera un CDI dans quelques semaines. "Je ne pensais pas qu'on allait me proposer un contrat. Le CAP c'est un objectif atteint, et un contrat qui suit derrière... Que demander de plus."

Le CAP c'est un objectif atteint, [avec] un contrat qui suit derrière... Que demander de plus

Simone Haluatr, diplômée d'un CAP fleuriste

À 32 ans, Simone ne s'interdit pas d'ouvrir sa propre boutique un jour. En attendant, sa patronne espère la conserver le plus longtemps possible. "Simone a perdu son lieu de travail qui a brûlé dans l'incendie de Kenu-In, [où] on a perdu notre boutique principale, détaille Aurélie Guillaume, gérante du Flower shop city. Mais elle a aussi perdu son lieu de formation par l'incendie du CFA de Nouville, et a eu la difficulté de ne plus avoir de bus, donc c'est vraiment quelqu'un d'extrêmement persévérant, et de passionné par son métier. C'est quelqu'un qu'on est très, très content d'avoir dans notre équipe."

Simone a perdu son lieu de travail et son lieu de formation dans des incendies. C'est vraiment quelqu'un d'extrêmement persévérant, qu'on est très content d'avoir dans notre équipe

Aurélie Guillaume, fleuriste

Expérience et confiance en soi

Un contrat permanent à l'issue de l'alternance, c'est un scénario rêvé pour les apprentis du CFA. Mais l'insertion professionnelle n'est pas toujours immédiate. Tout juste diplômé d'un CAP froid et climatisation, Laurent Massenet devra bientôt quitter son entreprise, qui n'a aucun poste à lui proposer. Malgré tout, le jeune homme ne regrette pas une seconde d'avoir opté pour ce type de formation. "On a fait des chantiers, de la pose de VMC, des entretiens... En deux ans, j'ai acquis beaucoup d'expérience. Ils m'ont appris à avoir confiance en moi, du coup, je me sens bien pour la suite. Je suis confiant parce que la clim est un métier souvent demandé."

En deux ans, j'ai acquis beaucoup d'expérience [grâce à l'alternance]. Ils m'ont appris à avoir confiance en moi. Du coup, je me sens bien pour la suite.

Laurent Massenet, diplômé d'un CAP installateur en froid et conditionnement d'air

Qu'ils poursuivent avec leur entreprise ou non, les alternants bénéficient d'un taux d'insertion professionnelle encourageant sur le territoire. 70 % d'entre eux trouvent un emploi dans les mois suivants la remise du diplôme.

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