Ce vote du budget de l'État, c'est une bouffée d'air frais pour le territoire. Une grande partie des mesures d’aides économiques à la reconstruction sont en effet inscrites dans ce texte, à savoir notamment un prêt pouvant aller jusqu’à 120 milliards de francs, soit un milliard d’euros et une aide de 24 milliards de francs, fléchée elle sur la reconstruction des bâtiments publics, écoles, et médiathèques incendiées pendant les violences de mai dernier.
La censure du gouvernement Barnier avait été un coup dur pour le territoire puisqu’elle avait encore repoussé une aide qui se faisait déjà trop attendre selon le monde économique. Le député Emmmanuel Tjibaou n’a d’ailleurs pas voté la censure contrairement aux autres membres de son groupe la Gauche Démocrate et Républicaine.
Et la réforme fiscale ?
Mais si les fonds vont donc pouvoir être débloqués grâce à l’adoption du Projet de loi de finances, la bataille ne fait que commencer pour les élus calédoniens sur le plan cette fois des contreparties demandées par l’État et notamment les réformes fiscales auxquelles sont opposés une bonne partie des membres du Congrès. Un sujet épineux dont il devrait être question dès ce jeudi à l’occasion d’une table ronde organisée à Paris par le ministère des Outre-mers sur "la situation économique et sociale avec les ministres concernés, les répresentants des institutions de la Nouvelle-Calédonie, des maires et des forces économiques et sociales" comme l'a précisé le Premier ministre dans un courrier. Cette table ronde intervient en parallèle des bilatérales, débutées le 4 février.