A Wallis, les discussions pour une réconciliation et le choix d’un roi ont du mal à aboutir. Les familles royales, confrontées à deux chefferies - celle des royalistes et celle des rénovateurs -, peinent à désigner un élu sur le trône.
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Si Wallis est sans roi depuis maintenant huit mois, la crise coutumière qui divise les Wallisiens remonte à 2005, et semble se raviver malgré les tentatives de réconciliation.
Les chefferies, qui prônent aujourd’hui la paix sociale, devaient se retrouver après la fête de Pâques, pour finaliser des décisions qui sortiraient la population de la division. Mais la rencontre n’a pas eu lieu, et sur place, la situation coutumière est extrêmement confuse.
Lors de la dernière rencontre entre les deux chefferies, le 26 mars dernier, la décision avait été prise de mener des démarches pour la paix sociale dans chaque district.
Dans celui de Mu’a, au sud, comme à Hihifo, au nord de l’île, la chefferie royaliste s’est montrée réticente. A Hahake, au centre, les discussions avaient bien avancé concernant une démission des deux premiers ministres, de façon à mettre en place une seule chefferie. Mais le premier ministre royaliste ne partage plus cette position.
Bref, la division est repartie de plus belle et certaines familles royales en profitent pour proposer un candidat au trône qui viendrait de Nouvelle-Calédonie. Cet imbroglio coutumier est source de déception pour bon nombre d’habitants comme Fania.
Réconciliation d’abord, choix d’un roi ensuite. C’est la volonté exprimée. Mais en attendant que les démarches aboutissent, le risque de voir beaucoup de Wallisiens tourner le dos à la coutume est déjà bien réel.