Passer son permis de conduire, c'est parfois hors de prix. Mais à Wallis et Futuna, petit archipel français du Pacifique, cela coûte moins de 250 euros. Et pour cause : il n'y a pas d'auto-école ni d'inspecteur du permis. C'est le service des travaux publics du territoire qui délivre le sésame.
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C'est un phénomène qui est observé de manière récurrente à Wallis et Futuna depuis quelques années : de plus en plus de personnes qui résident à l'extérieur du territoire y viennent, le temps de passer leur permis de conduire. Une centaine de personnes, essentiellement de Nouvelle-Calédonie, font le voyage chaque année pour décrocher le sésame. Pourquoi ? Parce que le permis y est moins cher, l'inscription au code et à la conduite coûte 25000 Francs Pacifique, soit 210 euros. C'est encore moins cher pour les résidents: moins de 70 euros.
Regardez le reportage de Wallis et Futuna la 1ère qui a suivi une candidate venue de Nouvelle-Calédonie :
Autre particularité : à Wallis et Futuna, les véhicules roulent lentement car les routes sont régulièrement endommagées par les pluies, il n'y a pas de feu rouge et pas besoin d'effectuer un créneau pour se garer.
Invité il y a quelques jours du journal télévisé de NC la 1ère, le vice-président de la prévention routière de Nouvelle-Calédonie a réagi à ce phénomène. Il a qualifié le permis wallisien de "permis cocotier", estimant que le permis délivré à Wallis ne devrait pas autoriser les conducteurs à pouvoir conduire hors de leur archipel :
Olivier Goyard a même affirmé à tort que le permis de conduire obtenu à Wallis et Futuna n'est pas valable en France hexagonale. C'est totalement faux, comme l'explique cet article de Wallis et Futuna la 1ère.
Suite à cette interview, de nombreux Wallisiens et Futuniens ont réagi sur les réseaux sociaux de NC la 1ère, dénonçant les propos d'Olivier Goyard. Ce dernier a présenté ses excuses dans un communiqué, s'il avait blessé certaines personnes, même si, selon lui, "sur le fond, le problème de la formation des conducteurs reste entier".
Le bilan 2018 des accidents de la route sur le territoire aurait plutôt tendance à montrer que les Wallisiens sont des conducteurs responsables : il y a eu cinq accidents répertoriés sur l'archipel l'an dernier, qui ont entraîné un mort et onze blessés. La gendarmerie estime que la sécurité progresse sur les routes de Wallis et Futuna.
Regardez le reportage de Wallis et Futuna la 1ère qui a suivi une candidate venue de Nouvelle-Calédonie :
Des particularités locales
Le permis délivré à Wallis et Futuna est valable dans toute la France. Mais dans cet archipel ou le réseau routier est modeste (120 kilomètres de routes à Wallis, 24 kilomètres à Futuna), il n'y a pas d'auto-école, ni d'inspecteur du permis de conduire. Les cours de code, ainsi que l'examen du permis sont assurés par le service des travaux publics de la collectivité. Dans le passé, ce sont les gendarmes qui donnaient les cours de conduite aux apprentis-conducteurs.Autre particularité : à Wallis et Futuna, les véhicules roulent lentement car les routes sont régulièrement endommagées par les pluies, il n'y a pas de feu rouge et pas besoin d'effectuer un créneau pour se garer.
Polémique en Nouvelle-Calédonie
Invité il y a quelques jours du journal télévisé de NC la 1ère, le vice-président de la prévention routière de Nouvelle-Calédonie a réagi à ce phénomène. Il a qualifié le permis wallisien de "permis cocotier", estimant que le permis délivré à Wallis ne devrait pas autoriser les conducteurs à pouvoir conduire hors de leur archipel :
Olivier Goyard a même affirmé à tort que le permis de conduire obtenu à Wallis et Futuna n'est pas valable en France hexagonale. C'est totalement faux, comme l'explique cet article de Wallis et Futuna la 1ère.
Suite à cette interview, de nombreux Wallisiens et Futuniens ont réagi sur les réseaux sociaux de NC la 1ère, dénonçant les propos d'Olivier Goyard. Ce dernier a présenté ses excuses dans un communiqué, s'il avait blessé certaines personnes, même si, selon lui, "sur le fond, le problème de la formation des conducteurs reste entier".
Le bilan 2018 des accidents de la route sur le territoire aurait plutôt tendance à montrer que les Wallisiens sont des conducteurs responsables : il y a eu cinq accidents répertoriés sur l'archipel l'an dernier, qui ont entraîné un mort et onze blessés. La gendarmerie estime que la sécurité progresse sur les routes de Wallis et Futuna.