Gaston Flosse largement en tête du 1er tour des élections Territoriales en Polynésie française

Les jeunes du Tahoeraa accueillent les électeurs au bureau de vote de Faa'a.
Trois listes se qualifient pour le second tour, deux listes autonomistes et celle du président sortant Oscar Temaru distancée de 20 000 voix sur 128 000 suffrages exprimés.
En recueillant plus de 40% des voix au premier tour des élections territoriales en Polynésie française, le parti de Gaston Flosse renoue avec le succès et se place en position de force en perspective du second tour le 5 mai prochain.
Malgré une participation en baisse, à 67% tout de même,  le parti orange collecte 51300 voix, soit 24 000 de plus que lors des élections territoriales de 2008. Il distance très largement la liste indépendantiste du président sortant Oscar Temaru crédité de 24 % des suffrages pour 31 000 voix, soit 10450 de moins qu’au premier tour il y a cinq ans.
 
Oscar Temaru paye sans doute au prix fort une campagne presque exclusivement axée sur la réinscription de la Polynésie française sur la liste de l’ONU des pays à décoloniser, le tout dans un climat économique local plus que tendu. Son parti cède ainsi du terrain dans la plupart des 48 communes y compris dans son fief de Faa’a.

Sur les neuf listes en présence ce dimanche, une seule parvient à se hisser au second tour derrière les deux poids lourds historiques en recueillant près de 20% des voix.
Le parti autonomiste « Ati’a Porinetia » de Teva Rohfritsch devrait toutefois faire cavalier seul au second tour, Gaston Flosse ayant répété à l’envi qu’il n’envisageait pas d’alliance en cas de triangulaire.
 
Le report des 20 000 voix des partisans des listes absentes du 2e tour ne devrait pas infléchir la tendance du 1er tour ; reste seulement à savoir si les trois candidats encore en lice parviendront à convaincre une part des  64 000 absentéistes à rejoindre les urnes et à leur offrir quelques sièges supplémentaires dans l’hémicycle.

Dans tous les cas de figure, le vainqueur au soir du 5 mai est assuré de disposer d’une majorité stable pendant 5 ans, la nouvelle loi électorale Penchard lui garantissant une prime majoritaire de 19 sièges sur les 57 que compte l’Assemblée de Polynésie.

Christophe Marquand / Maruki Duri
 
 
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