Une étape franchie pour le classement du marae de Taputapuatea à l'Unesco

Le site du marae de Taputapuatea a franchi une étape vers son classement sur la liste de l’Unesco. Cette nuit à Paris, le président du Pays, le maire de Taputapuatea ainsi que Lionel Beffre ont défendu le projet devant le comité national des biens français du patrimoine mondial.  
C'est un marae qui dépasse les clivages partisans. Edouard Fritch était accompagné par Richard Tuheiava, qu'il a nommé chef de projet. Pour l'ex-sénateur indépendantiste, c'est le signe que cette inscription au patrimoine mondial est portée par l'ensemble des polynésiens: "Là, il n'est plus question d'être au tavini, au tahoeraa ou au tapura. Ce qui est important, c'est d'être polynésien, d'avoir cette identité là, et d'y croire. Le timing est serré, mais si on continue dans cet axe de convergence politique, je pense qu'on tiendra les délais".
Une étape franchie pour le classement du marae

La Polynésie joue l’union sacrée pour soutenir le classement du marae de Taputapuatea


Par sa présence le Haut Commissaire apporte le soutien de l'Etat. Pour Edouard Fritchn le classement de Taputapuatea revêt un intérêt majeur pour la région Océanie, et aussi pour la France: "C'est un centre culturel, nous souhaitons le partager avec le reste du monde. Et je pense que c'est une opportunité pour la France de montrer qu'elle existe au travers d'une culture riche qui est la culture maohi".

Le dossier doit encore être amélioré, mais pour le ministre de la culture Heremoana Maamaatuaiahutapu, il s'agit de protéger un site historique et d'en faire un atout pour le tourisme: "On connait les chiffres. C'est à peu près 20% de fréquentation touristique en plus de la labellisation, donc il faudra peut-être qu'on imagine des solutions de gardiennage et d'aménagement pour canaliser les flux touristiques, mais surtout donner de l'emploi aux jeunes de l'ile"

La France compte 39 sites inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO, dont deux situés en Outre Mer.