En France, tous les deux jours, un homicide est commis au sein du couple. En Polynésie, on manque de chiffres récents mais en 2012, le fenua détenait un record national avec 4 décès violents de femmes au sein de leur couple. En 2014, on déplore 3 décès violents au sein des couples polynésiens.
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L’année 2016 commence durement avec le décés d’une jeune femme à Taravao, poignardée à mort par son tane. Il y a donc encore toujours énormément de travail à faire pour lutter contre ce fléau des violences conjugales.
Les associations impliquées en Polynésie dans la défense des femmes victimes de violences, attendent beaucoup des pouvoirs publics. A l’image, de l’association Utuafare mataeinaa.
Cette prise en charge psychologique est d’autant plus indispensable en Polynésie que l’ordonnance de protection prévue dans la loi du 9 juillet 2010 qui permet la mise à l’écart physique du foyer conjugal, de l’auteur des coups, est difficilement applicable au fenua.
Autre requête de l’association Utuafare Mataiena: la création d’un réseau partenarial stable avec la police, la gendarmerie, la justice et les associations de défense des femmes victimes de violences.
Pour Alexandra Vaana David, présidente de l'association Utuafare Mataeinaa, "il faut prendre le problème à l'envers, soigner l'auteur des violences, en même temps que les victimes des violences, et permettre à l'auteur de prendre conscience et mener une vie à deux sans violence. Il faudrait que le gouvernement et l'Etat puisse travailler sur cette mesure la, de façon à pouvoir l'appliquer en Polynésie. Il faut le réaliser".
Pour Pierre Lanaze Cazale, psychologue et clinicien qui oeuvre dans l'association Te Rama Ora (NDLR: d'aide aux victimes), "l'autre solution consiste à créer des groupes de paroles qui associent les auteurs et les victimes, et je peux vous dire que même avec les problèmes de transports et d'éloignement, je vois des gens qui se mobilisent tous les mardis pour créer un échange. Même les couples dont la situation s'est améliorée viennent aussi par solidarité. Et on voit des choses positives et du mieux au fur et à mesure de ces ateliers".
Si la Polynésie a atteint son pic en 2009 avec 816 affaires enregistrées, on peut noter une relative diminution avec 775 affaires à ce jour.
Les associations impliquées en Polynésie dans la défense des femmes victimes de violences, attendent beaucoup des pouvoirs publics. A l’image, de l’association Utuafare mataeinaa.
En métropole, la loi du 4 août 2014, loi pour l’égalité entre les femmes et les hommes, prévoit un stage de responsabilisation pour les auteurs de violences contre leurs conjoints.Une des réponses aux violences conjugales et aux drames qu’elles engendrent, est dans le traitement de ceux qui donnent les coups.
Le traitement pénal ne suffit pas. Il faut une prise en charge médicale et psychologique de l’agresseur.
Cette prise en charge psychologique est d’autant plus indispensable en Polynésie que l’ordonnance de protection prévue dans la loi du 9 juillet 2010 qui permet la mise à l’écart physique du foyer conjugal, de l’auteur des coups, est difficilement applicable au fenua.
Autre requête de l’association Utuafare Mataiena: la création d’un réseau partenarial stable avec la police, la gendarmerie, la justice et les associations de défense des femmes victimes de violences.
Pour Alexandra Vaana David, présidente de l'association Utuafare Mataeinaa, "il faut prendre le problème à l'envers, soigner l'auteur des violences, en même temps que les victimes des violences, et permettre à l'auteur de prendre conscience et mener une vie à deux sans violence. Il faudrait que le gouvernement et l'Etat puisse travailler sur cette mesure la, de façon à pouvoir l'appliquer en Polynésie. Il faut le réaliser".
Pour Pierre Lanaze Cazale, psychologue et clinicien qui oeuvre dans l'association Te Rama Ora (NDLR: d'aide aux victimes), "l'autre solution consiste à créer des groupes de paroles qui associent les auteurs et les victimes, et je peux vous dire que même avec les problèmes de transports et d'éloignement, je vois des gens qui se mobilisent tous les mardis pour créer un échange. Même les couples dont la situation s'est améliorée viennent aussi par solidarité. Et on voit des choses positives et du mieux au fur et à mesure de ces ateliers".
Si la Polynésie a atteint son pic en 2009 avec 816 affaires enregistrées, on peut noter une relative diminution avec 775 affaires à ce jour.