Des chercheurs australiens pensent avoir fait une découverte majeure dans le traitement du diabète de type 1. Ils ont réussi à créer des cellules souches capables de produire de l'insuline. Les essais menés sur des souris sont prometteurs.
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L'insuline, c'est une hormone fabriquée par des cellules du pancréas, les cellules bêta. Mais ces cellules peuvent être attaquées et détruites par des anticorps produits par l'organisme. Lorsque la grande majorité de ces cellules a disparu, le diabète de type 1 apparaît. Les malades doivent alors recourir à des injections quotidiennes d'insuline pour que le glucose ne reste pas dans le sang et pénètre dans les cellules. Le glucose est alors utilisé comme énergie par les cellules.
Christopher Liddle, de l'institut de recherche médicale Westmead, situé à l'ouest de Sydney, explique que son équipe de chercheurs a découvert comment élaborer des cellules de remplacement qui produisent de l'insuline :
« On a pris ces cellules et on les a insérées dans des souris diabétiques, et les souris ont alors cessé d'être diabétiques. »
Cela fait des années que des chercheurs du monde entier tentent de produire des cellules bêta de remplacement, mais jusqu'à présent, personne n'arrivait à faire en sorte que ces cellules fabriquent de l'insuline à un niveau fonctionnel.
Les cellules de remplacement produites en laboratoire étaient immatures. Les chercheurs australiens ont identifié une sorte de commutateur permettant la maturation de ces cellules, qui sont alors capables de réagir à l'augmentation de glucose et de produire de l'insuline. Christopher Liddle :
« On fait juste une chose très simple, on introduit une protéine manquante, qui est nécessaire pour mettre en marche le processus de sécrétion d'insuline. »
Et chez les souris diabétiques, cela marche : les cellules pancréatiques de laboratoire ont sécrété l'insuline comme l'auraient fait des cellules bêta « naturelles ».
Autre découverte scientifique qui va intéresser les diabétiques : des chercheurs ont peut-être trouvé le moyen d'éviter aux malades de subir des amputations.
Selon la docteure Mary Kavurma, spécialiste des maladies cardio-vasculaires, l'idée serait d'administrer aux diabétiques un médicament couramment utilisé contre le cancer, qui a un effet secondaire sur la circulation sanguine, il redonne son élasticité au vaisseau sanguin, en quelque sorte.
« Ce qui est vraiment intéressant avec ce médicament, c'est qu'il peut retarder le processus, voire y mettre fin. »
Cette découverte est le fruit de la collaboration de plusieurs équipes dans le monde.