La cérémonie d'ouverture du 22e édition du FIFO s'est tenue ce lundi 3 février 2025, sur le paepae de la Maison de la Culture, dans une atmosphère teintée d’émotion et de réflexion. Imaginé il y a 22 ans par Wallès Kotra et Heremoana Maamaatuaiahutapu, ce rendez-vous incontournable du cinéma océanien s’affirme plus que jamais comme un lieu d’échange et de cohésion face aux défis du monde.
Le questionnement douloureux de Wallès Kotra
Dans son discours d’ouverture, Wallès Kotra, père fondateur du FIFO et visiblement ému, a évoqué la situation dramatique de son pays, la Nouvelle-Calédonie : "Je suis très heureux de vous retrouver car je viens d'un pays sinistré (...) Dans ce chaos, nous avons mesuré l'importance de ce que nous faisons, le documentaire. Avons-nous assez expliqué les enjeux ? Avons-nous été à la hauteur de notre mission ? Que faut-il faire maintenant ?" Un questionnement profond qui résonne avec l’esprit du festival.
Un jury face à une mission exigeante
Ben Salama, le président du jury, mesure l'ampleur de la mission qui lui incombe : "Je suis sûr qu'avec les autres membres du jury, nous aurons des débats forts, peut-être même âpres, mais je suis sûr que l'on arrivera à faire un palmarès de consensus. (...) Nous avons du travail devant nous, on va travailler sérieusement et on va essayer de porter haut et fort et loin les couleurs du FIFO".
Le Président salue les fondateurs
Moetai Brotherson, président de la Polynésie française, a salué l’inspiration mais surtout la persévérance des fondateurs du FIFO, "ces deux bonnes fées qui se sont penchées sur le berçeau du documentaire océanien". "Dans le chaos du monde, des espaces comme celui-ci sont des bouffées d’oxygène", a-t-il affirmé.
Le FIFO, un phare pour notre époque
De son côté, le Haut-Commissaire de la République, Éric Spitz, veut croire que le FIFO est une "lanterne pour notre époque contre l'oubli, l'uniformisation et l'indifférence". Des mots qui rappellent le rôle essentiel d'un festival comme celui-ci dans la préservation des cultures et des mémoires, mais également dans leur diffusion. "Ouvrons nos esprits à des histoires qui dérangent, éveillent et inspirent". Il a rappellé que les écrans de ce festival étaient "un miroir sur nous-même mais aussi une invitation à aller vers l'autre".
Cette nouvelle édition du FIFO s’annonce donc comme bien plus qu’un festival : un moment de dialogue, de résilience et de célébration de l’identité océanienne. Consultez le programme : ici.
Vous pouvez revoir cette cérémonie d'ouverture