Cette proposition de résolution portant sur l’interdiction d’entrée sur le territoire de la Polynésie française des personnes fichées S et sur le transfèrement des individus déjà placés en détention et radicalisés demande également une formation pour le personnel pénitentiaire : « l’assemblée demande à l’Etat de prendre l’engagement de mettre en œuvre un plan de formation des personnels pénitentiaires, afin de mieux déceler les individus à risque dans l’environnement carcéral, afin d’opérer rapidement leur transfèrement. »
Une atteinte possible à l’image de la Polynésie française
Les élus Taho’era’a évoquent aussi les conséquences négatives que pourraient avoir la radicalisation à l’islam sur l’économie du fenua : « A l’évidence, si des actes terroristes étaient perpétrés en Polynésie française en raison de la radicalisation brutale de certains individus aujourd’hui identifiés, il en résulterait une désaffection immédiate de la destination auprès des touristes de toutes nationalités, et un effondrement économique majeur face auquel la collectivité pourrait difficilement réagir.»
Teura Iriti, la présidente du groupe Taho'era'a Huira'atira à l'APF, a été jointe par Abinera Tematahotoa :
Teura Iriti Fiché S
Fiche S
La fiche S est une des nombreuses catégories du fichier des personnes recherchées (FPR). Chaque catégorie possède une nomenclature qui s’exprime par une lettre : « M » pour les mineurs en fugue, « V » pour les évadés…
Cette fiche contient l’état civil, le signalement, la photographie, les motifs de recherche, la conduite à tenir en cas de découverte et quelques autres détails. On peut donc être fiché dans le FPR pour de nombreuses raisons : judiciaires, administratives, fiscales, mais aussi « d’ordre public », dont la fiche « S » pour sûreté de l’Etat. Les fiches « S » n’entraînent aucune action automatique de coercition à l’encontre d’une personne mais elles mobilisent les forces de sécurité dans le suivi de la personne fichée dans les limites fixées par la loi.