Edouard Fritch a tenu ses engagements : il a prononcé un autre discours que celui des indépendantistes à l'ONU, allant même jusqu'à dire que la Polynésie n'avait rien à faire sur la liste des pays à décoloniser. Fidèles à eux-mêmes, les indépendantistes ont tiré à boulets rouges contre l'Etat.
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La Polynésie ne s'était jamais exprimée officiellement à l'ONU depuis mai 2013, date de la réinscription de la Polynésie sur la liste des pays à décoloniser. Edouard Fritch a donc eu 10 minutes pour expliquer que les Polynésiens se gouvernaient librement et que la France était un "partenaire", pas un "ennemi". Il a affirmé au président de la 4ème commission spécialiste de la décolonisation qu'il souhaitait que l'ONU "relativise" tous les propos qui ont été tenus jusqu'ici par les indépendantistes. "Les Polynésiens ont accès à l'instruction et aux soins gratuitement et le salaire minimum est de 1 500 dollars par mois", a-t-il déclaré. Et de rajouter que les Polynésiens ne sont ni "opprimés", ni des "citoyens de seconde zone".
Après son discours, Edouard Fritch suggère que des membres de l'ONU vérifient sur place les propos des indépendantistes :
Le président du Pays a rappelé que la France avait reconnu le fait nucléaire à travers la loi Morin de 2010 et la mise en place de l'indemnisation des victimes, de même que lorsque le président de la République François Hollande est venu en Polynésie au mois de février dernier et qu'il a parlé des conséquences sanitaires et environnementales. "Les discussions ne sont pas fermées avec l'Etat, nous sommes au contraire sur la bonne voie", a-t-il précisé. Enfin selon Edouard Fritch, l'Etat ne veut confisquer aucune ressource naturelle à son profit. "Les craintes des indépendantistes sont infondées", a-t-il déclaré.
Pour les indépendantistes, Edouard Fritch a parlé "au nom de l'Etat" aujourd'hui à l'ONU, il a défendu la France et non pas la Polynésie. Ils estiment que l'Etat doit payer pour les "crimes" qu'il a commis en "empoisonnant en toute connaissance de cause les Polynésiens et leur descendance", dixit Yves Conroy, au sujet des essais nucléaires. Yves Conroy venait témoigner du décès de son épouse en 2004 ; il a affirmé que l'Etat avait reconnu que le cancer qui l’a tuée était directement lié aux essais nucléaires alors qu'elle n'avait jamais vécu à Moruroa. Patrick Galenon, membre du CESC et représentant de la délégation UPLD a parlé de 7 000 personnes contaminées, tandis que le père Auguste de l’association 193 a affirmé que la puissance des 193 essais nucléaires était 800 fois celle d’Hiroshima.
« C’est un génocide nucléaire » pour Eliane Tevahitua, représentante UPLD. Quant au représentant des indépendantistes corses qui a participé aux débats avec l’UPLD, le temps de parole a été réduit car il était hors sujet selon le président de la 4e commission de l’ONU. Les indépendantistes ont affirmé que 50 000 personnes avaient signé la pétition en faveur d’un référendum sur les essais nucléaires.
Oscar Temaru exprime au micro de Titaua Doom la position des indépendantistes :
En définitive, rien ne devrait changer pour l’instant en Polynésie. Peut-être qu’une mission de l’ONU va se déplacer pour se rendre compte sur place de la situation.
Après son discours, Edouard Fritch suggère que des membres de l'ONU vérifient sur place les propos des indépendantistes :
Edouard Fritch dit non à la décolonisation
Le président du Pays a rappelé que la France avait reconnu le fait nucléaire à travers la loi Morin de 2010 et la mise en place de l'indemnisation des victimes, de même que lorsque le président de la République François Hollande est venu en Polynésie au mois de février dernier et qu'il a parlé des conséquences sanitaires et environnementales. "Les discussions ne sont pas fermées avec l'Etat, nous sommes au contraire sur la bonne voie", a-t-il précisé. Enfin selon Edouard Fritch, l'Etat ne veut confisquer aucune ressource naturelle à son profit. "Les craintes des indépendantistes sont infondées", a-t-il déclaré.
"Au nom de l'Etat"
Pour les indépendantistes, Edouard Fritch a parlé "au nom de l'Etat" aujourd'hui à l'ONU, il a défendu la France et non pas la Polynésie. Ils estiment que l'Etat doit payer pour les "crimes" qu'il a commis en "empoisonnant en toute connaissance de cause les Polynésiens et leur descendance", dixit Yves Conroy, au sujet des essais nucléaires. Yves Conroy venait témoigner du décès de son épouse en 2004 ; il a affirmé que l'Etat avait reconnu que le cancer qui l’a tuée était directement lié aux essais nucléaires alors qu'elle n'avait jamais vécu à Moruroa. Patrick Galenon, membre du CESC et représentant de la délégation UPLD a parlé de 7 000 personnes contaminées, tandis que le père Auguste de l’association 193 a affirmé que la puissance des 193 essais nucléaires était 800 fois celle d’Hiroshima.
Indépendantiste corse hors sujet
« C’est un génocide nucléaire » pour Eliane Tevahitua, représentante UPLD. Quant au représentant des indépendantistes corses qui a participé aux débats avec l’UPLD, le temps de parole a été réduit car il était hors sujet selon le président de la 4e commission de l’ONU. Les indépendantistes ont affirmé que 50 000 personnes avaient signé la pétition en faveur d’un référendum sur les essais nucléaires.
Oscar Temaru exprime au micro de Titaua Doom la position des indépendantistes :
Edouard Fritch dit non à la décolonisation
En définitive, rien ne devrait changer pour l’instant en Polynésie. Peut-être qu’une mission de l’ONU va se déplacer pour se rendre compte sur place de la situation.