Emplois fictifs: "Je vais payer ma dette", dit Edouard Fritch

L'affaire des emplois fictifs n'est pas terminée au plan civil et financier. Le président de l'assemblée demande aux représentants de voter "pour" une délibération qui effacera une partie de la dette réclamée en parallèle par la cour des comptes, à savoir 150 millions de FCP.
La cour des comptes réclame 230 millions à une vingtaine de mis en cause dans le volet "financier" de l'affaire des emplois fictifs. Marcel Tuihani et le Tahoeraa défendent l'idée qu'il y a 150 millions de trop, puisque tous les salaires versés correspondant à cette somme ont finalement été jugés légaux par la cour d'appel qui a relaxé une vingtaine de mis en examen. Pourquoi payer une dette si les mis en cause sont blanchis? s'interroge le parti orange qui, via le président de l'assemblée Marcel Tuihani, propose aux 57 élus un projet de délibération visant à rétablir une situation qu'ils jugent "illogique".
Emplois fictifs, je vais payer ma dette - Natacha Szilagyi / Jacques Damour + Marcel Tuihani, président de l’Assemblée de Polynésie


En clair, le parti orange veut que la cour des comptes efface la dette d'une vingtaine de personnes, Gaston Flosse en tête, (le montant de sa dette s'élève à 152 millions), grâce à un vote législatif qui reconnaitrait officiellement (contrairement à 2008), le caractère d'utilité publique des emplois cabinets de 96 à 2004. Le groupe UPLD parle d'absence "d'éthique et de morale" et annonce qu'il votera contre le texte, quand le président du pays affirme de son côté qu'il préfère payer sa dette. (7,5 millions)

Est-ce à dire que le Tapura votera contre lui aussi et que la délibération de Marcel Tuihani sera un "flop"? Le vote ne tardera sûrement pas. La cour des comptes doit justement statuer dans les jours qui viennent sur le montant des sommes à rembourser.