Flosse n'en a pas bénéficié, mais qui sont les derniers grâciés de la République ?

Alfred DREYFUS, grâcié par le Président Emile LOUBET en 1899
L'article 17 de la Constitution de la Cinquième République française autorise le président de la République françase à exercer le droit de grâce. Alors que Gaston FLOSSE réclamait la clémence de F. HOLLANDE et le qualifie aujourd'hui d'"ingrat", petit cours d'histoire des grâciés les plus célèbres.
Jean Charles MARCHIANI, ancien préfet du Var condamné en 2007 à trois ans de prison pour corruption et incarcéré en 2008, a bénéficié d'une grâce partielle la même année. Cette décision est toutefois contestée car, à l'inverse des 26 autres grâces décidées le même jour, la sienne n'a pas été formulée sur proposition des services du ministre de la Justice pour comportement méritant.
Le député communiste de la Somme Maxime GREMETZ a bénéficié d'une grâce individuelle en 2002 qui lui a permis de retrouver son siège de parlementaire.
Omar RADDAD, condamné en 1994 pour meurtre a bénéficié de la grâce présidentielle en 1998.
Paul TOUVIER, coupable de crime contre l'humanité, condamné à mort, fugitif, est grâcié par le Président Georges POMPIDOU, le 23 Novembre 1971.

Philippe MAURICE, lui, a été le dernier condamné à mort grâcié. Peu de temps avant l'election de François MITTERRAND, P.MAURICE, qui avait été condamné à mort pour le meurtre de deux policiers, avait tenté de s'évader de sa cellule. Une avocate lui avait fait parvenir une arme dans le quartier des condamnés à mort. "Je devais neutraliser les gardiens qui, de façon surréaliste, avaient les clés qui menaient jusqu'à la porte d'entrée" précise-t-il au micro d'Europe 1. "C'était une défaillance dans le système de sécurité qui était impressionnante" affirme-t-il. Quatre jours après l'élection de François MITTERRAND, Philippe MAURICE a obtenu la grâce du Président de la République. Libéré en 2000, il a mis a profit ses 23 années de prison pour étudier. Il a passé son baccalauréat et réussi de brillantes études d'histoire, couronnées d'un doctorat au milieu des années 90. Il est aujourd'hui historien, chercheur à l'EHESS, et spécialiste de l'histoire médiévale.

La grâce la plus célèbre de l'histoire reste celle accordée par le Président Emile LOUBET à Alfred DREYFUS, le 19 Septembre 1899. DREYFUS avait été condamné quelques jours auparavant à 10 ans lors de la révision de son procès. L'officier français, accusé à tort d'avoir divulgué des informations militaires à l'armée allemande lors de la guerre de 1870, avait été condamné à la déportation à l'ile du Diable en Guyane en Décembre 1894. La mobilisation des Dreyfusards, et notamment de Emile ZOLA, avait permis qu'il soit rejugé. Dès le lendemain de la grâce présidentielle, Alfred DREYFUS est remis en liberté. L'"affaire", qui a divisé la France pendant 5 ans, s'apaise