Fou de jalousie, il frappe sa concubine

Un jeune homme de 33 ans a comparu, lundi 1er mars 2021, devant le tribunal correctionnel, pour des violences sur sa concubine. Le prévenu est obsédé par l'ancien petit ami de sa compagne.

Maui et Mereani sont ensemble depuis 2012 et leur vie de couple est émaillée de violences. La jeune femme ne porte pas forcément plainte. Pourtant, elle subit régulièrement les coups de son concubin, même quand il lui a cassé la clavicule, elle n’a rien dit. Elle a déjà eu des côtes cassées. Il lui impose aussi des relations sexuelles. Mereani n’est pas la seule violentée dans le foyer. Le couple vit avec la mère de Maui, une femme handicapée qu’il frappe également. 

Depuis que le couple se fréquente, le trentenaire est obsédé par l’ex de sa compagne, Roméo. Un homme qui lui aurait tout appris selon le prévenu et par rapport à ce rameur, il déclare à la barre du tribunal correctionnel, qu’il se sent " petit et minable ", il a l’impression d’être " une roue de secours " pour sa concubine, " sa serpillère ".

Jeudi, une énième dispute éclate dans le couple. Ce jour-là, en voulant lui faire un câlin, il s'appuie sur sa clavicule encore douloureuse. Elle le lui fait remarquer mais il rigole et elle lui dit qu'il est " dégueulasse " de réagir comme ça. Il la pousse dans le dos, lui donne un coup de pied dans la hanche, il prend même un couteau et dit vouloir couper la tête de Roméo. Maui l'accuse d’avoir violé Mereani, cette dernière n’a pas porté plainte, et il ne l’accepte pas.

Mereani était absente de l'audience mais elle s'est constituée partie civile. Elle a déclaré aux enquêteurs qu'elle ne voulait pas que son compagnon parte en prison car malgré tout, ils s'aiment. Jugé en comparution immédiate, ce lundi 1er mars 2021, le prévenu dit vouloir qu'elle parte, " il faut qu'elle rentre chez elle, sinon je ne vais pas bien " a-t-il reconnu.

Pour le procureur, le prévenu souffre d’un délire de jalousie, jugeant un séjour en détention " nécessaire pour qu’il comprenne la gravité de ses actes ". Quant à son avocate, elle a estimé que la détention ne changerait rien et qu’il avait surtout besoin de soins.

Alors que le ministère public avait requis 10 mois de prison dont 5 mois avec sursis probatoire de 2 ans, avec obligation de soin, le tribunal correctionnel a finalement décidé de demander une expertise psychiatrique de Maui. Les faits seront réexaminés le 29 mars prochain à la lumière des résultats du spécialiste.