Voyage inédit dans les réserves du musée de Tahiti et des îles, là où le public n'a pas le droit d'entrer. La petite équipe du musée tente de préserver les 16 000 pièces que l'on ne voit jamais dans les salles d'exposition...
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Quoi de plus vulnérable que du tapa, un costume végétal ou même certains objets en bois. Ce patrimoine justifie une attention constante, température et hygrométrie stables, mais pas seulement.
Au musée de Tahiti et des îles, quelques privilégiés ont découvert une herminette vieille de 10 siècles, retrouvée miraculeusement intacte à Huahine. Ou un masque des Tuamotu, représentant le dieu de l’océan et qui portait à l’origine une barbe et des ornements de coquillages. Loin des regards, un pectoral composé de 1 200 lamelles de nacre, repose dans un tiroir.
Sur 18 000 objets répertoriés, le musée n’en expose que 2 000, faute de place bien sûr, mais aussi pour d’autres raisons.
Un taxidermiste néo-zélandais a travaillé sur des cadavres d’oiseaux, mais d'autres spécimens attendent un budget pour être mis en valeur également. Chacun de ces objets, comme une étrange tortue à deux têtes, est répertorié, classé, dépoussiéré, ce qui coûte évidemment de l’argent. Des financements beaucoup plus difficiles à trouver que celui des expositions qui attirent toute la lumière.
Ecoutez Theano Jaillet directrice du musée :
Journées du patrimoine : Le musée de Tahiti et ses îles dévoile ses secrets