Le Fare Hau Arii menacé de fermeture

Faute de budget, le Pays ne lui verse plus de subventions depuis le 1er septembre 2014. Le Fare Hau Arii ouvert en 2009 accueille, aujourd’hui, 9 enfants handicapés. Les 4 salariés du centre restent malgré tout actifs comme le témoigne le directeur du centre.

Pour Toro Maraetaata,"tout le personnel est solidaire, tout en sachant que demain, on ne sera pas payés. On est 4 salariés et tout le monde est main dans la main pour nous puissions, dans l'intérêt des enfants, maintenir la structure Fare Hau Ari'i. Si on les laisse, c'est la pagaille ! Sachez qu'une journée type ici comprend une prise en charge éducative, pédagogique, scolaire et une prise en charge para-médicale. Dans la journée, tout est bien réparti: un travail individuel aussi parce que regrouper 2 ou 3 enfants ensemble, c'est très difficile. Chacun à son poste doit faire de son mieux et le travail est étalé sur une semaine. On propose aux enfants de la natation et de l'équi-thérapie, ils font du cheval et cela nous revient à 5000 FCP par enfant, entièrement pris en charge par le centre".

Même résignation de la part de Sylvie GODAIN, maman d'un enfant handicapé: "Mon fils a une maladie inconnue, génétique, qui donne des troubles du comportement et du langage, ainsi que des retards d'acquisition et de l'hyperactivité. Il peut marcher et il est totalement autonome en terme de marche, mais il n'a aucune notion du danger. Il est incapable de se repérer dans le temps ou majoritairement dans les endroits. Il faut toujours être à côté de lui pour le guider. On travaille tous les deux, mon mari et moi, et on a commencé à le mettre comme tout le monde à l'école classique. Le problème c'est que les moyens de l'école classique sont limités en matière d'accompagnement des enfants handicapés, et qu'au fur et à mesure de l'âge, ils les mettent dans des classes en rapport avec l'âge et non en fonction de leurs capacités scolaires. On a donc été obligés de le retirer de l'école et de le mettre au Fare Hau Ari'i, qui était la solution pourqu'il soit pris en charge par des spécialistes et par un instituteur vraiment formé à cela".