Les précautions de sécurité sont-elles optimales dans le monde du va'a ?

Trois décès ont eu lieu entre 2016 et 2019 dont deux lors d'entrainement. L'aptitude physique est un critère non discutable mais les précautions sont-elles optimales dans le milieu du va'a ? La question du port du gilet de sauvetage avait fait l'objet de débat. Elle ressurgit aujourd'hui
Il est toujours difficile pour un ex-rameur de club de résister à l'appel de la mer... Enoha Huuti, le rameur disparu lundi 29 septembre, n'était plus licencié depuis sept ans et était sujet à des crises d'épilepsie selon sa famille. Le port d'un gilet de sauvetage aurait peut-être pu lui sauver la vie. C'est en tout cas l'avis d'un professionnel du windsurf. "Je recommande à tout le monde de porter un gilet. Car, même nous windsurfeur, on peut avoir un malaise et des fois on va vite, on tombe, on se fait mal, on est groggy... Avec ça, on flotte et on nous voit", explique Alex Decian, windsurfeur et gérant d'une quincaillerie. 

Pour la fédération tahitienne de va'a, l'accident de Enoha est un cas isolé. Selon le président, Rudolphe Apuarii, tous les licenciés connaissent bien les recommandations de sécurité. "Ce que nous conseillons toujours, c'est qu'au niveau des V1 est qu'ils fassent des entraînements en groupe. Il est conseillé d'aller en groupe de 2 minimum". Entre un leash et un gilet de sauvetage, les avis sont partagés du côté des présidents de clubs et des rameurs licenciés. "Obligatoire, oui, mais c'est un peu gênant", confie Samuel Moo Sung, président du club Pirae va'a. Steve Villierme, responsable de magasin, estime également que c'est un inconvénient mais il paraît indispensable. "Ce n'est pas facile d'aller ramer, ça va créer des frottements qui vont te blesser. Ce n'est pas facile mais c'est vrai qu'il faut le gilet". 
 
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