Avec l’AML, la Polynésie française se dote d’une nouvelle technologie pour sauver des vies et optimiser les interventions d’urgence.
Impulsée par la Direction de la Protection Civile (DPC) du Haut-commissariat de la République en Polynésie française, la mise en œuvre de l’AML, avec la coopération de l’ensemble des opérateurs téléphoniques locaux, marque un tournant dans l’amélioration de la réponse apportée par les services de secours. Les services de l’État, du Pays et des communes bénéficient de ce nouveau système et plus particulièrement le Centre de Traitement des Appels (CTA), le Service d'Aide Médicale Urgente (SAMU) et le centre de coordination de sauvetage aéromaritime (JRCC Tahiti). Les opérateurs téléphoniques locaux assurent également un rôle clé en assurant la compatibilité des réseaux pour le fonctionnement du système.
L’AML est un système de géolocalisation automatisée permettant de localiser avec précision, de l’ordre de quelques mètres, les personnes en situation d’urgence et de détresse. Ce système est déjà opérationnel dans l’hexagone et repose sur l’envoi automatique d’un SMS contenant les coordonnées GPS de l’appelant lors de l’utilisation d’un numéro d’urgence (15, 18, 16). Ce système fonctionne sur les smartphones, sous réserve de certaines conditions techniques (connexion au réseau, batterie suffisante, etc.). Il sera déployé sur les IPhone à compter de mars 2025.
Un outil partagé pour déployer des moyens adaptés et gagner du temps
Grâce à l’AML, les équipes de secours peuvent désormais intervenir :
- Plus rapidement, grâce au gain de temps obtenu dans la recherche des victimes ;
- De façon sécurisée, en limitant les risques inhérents aux recherches ;
- En adaptant la réponse opérationnelle, permettant de réduire les coûts d’opérations souvent complexes et mobilisant de lourds moyens.
Une récente intervention sur le mont Aorai illustre les avantages de ce dispositif. Deux randonneuses égarées ont pu être localisées rapidement, permettant à l’hélicoptère Dauphin d’intervenir en moins d’une heure. Sans l’AML, l’opération aurait nécessité un quadrillage aérien ou plusieurs heures de marche pour les équipes terrestres, réduisant ainsi les chances de survie pour les victimes. Au vu d’un horaire tardif interdisant l’utilisation d’un hélicoptère, sans l’AML, les randonneuses auraient passé une nuit supplémentaire dans le massif montagneux.
Le financement du déploiement de l’AML est assuré par l’État au profit du JRCC et par la Polynésie française au profit du SAMU, ainsi que des 4 communes adhérentes du CTA (Arue, Pirae, Hitia’a et Punaauia).