Alerte à l'épidémie de grippe confirmée, la coqueluche circule activement et le Covid de retour

La vaccination contre les virus de la grippe et du covid est toujours d'actualité.
Fin janvier, l'alerte à l'épidémie de grippe sur tout le territoire avait été donnée, elle est confirmée ce lundi 3 février par le dernier bulletin de veille sanitaire. L'épidémie de coqueluche est en cours à Tahiti et Moorea. L'épidémie de dengue concerne les archipels de la Société et des Tuamotu-Gambiers. Le Covid circule également, avec 15 cas par semaine au cours des deux dernières semaines de janvier.

Alerte à l'épidémie de grippe confirmée sur tout le territoire polynésien. Une épidémie de grippe saisonnière qui a débuté à la troisième semaine de janvier.

Durant la dernière semaine de janvier, 53 nouveaux cas de grippe ont été confirmés par les laboratoires du Centre Hospitalier de la Polynésie française (CHPF) et de l'Institut Louis Malardé (ILM). Pour les 150 résultats de tests rapportés, le taux de positivité est de 30%.

21 personnes ont été hospitalisées (dont 19 au CHPF), dont deux passages en réanimation. Aucun décès n’a été signalé.

Dans la même période, les appels au centre 15 pour motif de syndrome grippal ont nettement augmenté.

Pour rappel, les épidémies de grippe atteignent des niveaux exceptionnellement élevés en Europe et en Amérique du Nord, entraînant des tensions hospitalières.

Afin d’atténuer l’impact de cette épidémie de grippe sur la population et le système de santé polynésien, l’ensemble des professionnels de santé est appelé à promouvoir et faciliter la vaccination de leurs patients, à renforcer la vigilance et à préparer leurs structures.

Nouveaux cas de Covid

Au cours des deux dernières semaines de janvier, 15 cas de Covid par semaine ont été détectés, sur les 137 tests réalisés, soit un taux de positivité de 11%.
Deux hospitalisations liées au Covid ont été rapportées à l’Hôpital de Taravao. Face à cette augmentation de cas, la vigilance est de mise et une circulation plus intense est à anticiper.

Les types viraux identifiés sont pour l’instant A (H1N1) et B. Mais il est attendu que la souche A (H3N2) circulant en métropole s’ajoute aux virus épidémiques circulant en Polynésie française, prévient le BVSO (Bureau de la Veille Sanitaire et de l'Observation).

Compte tenu de ces premiers chiffres sur le territoire et de la sévérité marquée de l’épidémie dans l’Hexagone, avec une activité hospitalière importante, il est anticipé une pression importante sur l’offre de soins. Pour éviter l'activation du "Plan Blanc", l’enjeu actuel est de limiter l’engorgement de l’offre de soins (CHPF, cliniques, hôpitaux périphériques).

Vaccination recommandée aux personnes fragiles

Le BVSO rappelle qu'il est donc essentiel que la population ciblée par la campagne vaccinale se fasse vacciner. Pour les personnes âgées de plus de 60 ans, les femmes enceintes, les personnes souffrant d’obésité, en longue maladie ainsi que les professionnels de santé et du tourisme aérien et maritime, la vaccination est gratuite. La campagne de vaccination contre la grippe et le Covid se poursuit jusqu'au 30 avril 2025.

De plus, il est demandé à la population d’appeler le 15 AVANT de se rendre aux urgences.
Le port du masque lorsque l’on tousse et le lavage des mains fréquent sont des gestes simples qui nous permettront de limiter la propagation de la maladie.

Épidémie de dengue dans les archipels de la Société et aux Tuamotu-Gambiers

Depuis le 27 novembre 2023, le nombre total de cas de dengue déclarés est de 845. Depuis le début de l’épidémie de dengue, aucun cas sévère ni décès n’ont été notifiés au BVSO.

En semaine 4, 60 nouveaux cas de dengue (51 confirmés, 9 probables) ont été rapportés au BVSO.
Parmi ces cas, 27 personnes ont été prélevées ou résideraient à Tahiti, 6 à Moorea, 8 à Bora Bora, 4 à Huahine, 6 à Raiatea, 1 à Fakarava. Un premier cas a été rapporté à Takaroa.

Parmi ces 60 nouveaux cas, une nouvelle hospitalisation de deux jours a été rapportée pour un enfant de 7 ans. L’incidence est en augmentation comparée à la semaine 3. Concernant le taux de positivité, celui-ci diminue pour la troisième semaine consécutive. 

Le risque de diffusion dans les îles est actuellement augmenté du fait des déplacements liés aux vacances scolaires et de la haute saison touristique, ainsi que dans le contexte de saison des pluies. En conséquence, il est demandé à la population d'éliminer les gîtes larvaires et de se protéger contre les piqûres de moustiques

Épidémie de Coqueluche à Tahiti et Moorea

Depuis le 14 juin 2024, 624 cas confirmés de coqueluche ont été recensés.

En semaine 4 du mois de janvier, 17 nouveaux cas de coqueluche confirmés ont été rapportés. Parmi eux, 12 cas ont été prélevés ou résident à Tahiti, 1 à Moorea, 1 à Bora Bora. Un premier cas de Makemo a été détecté chez un nourrisson. Un premier cas a également été confirmé aux Marquises, à Hiva-Oa, chez un enfant revenant de Tahiti.

Parmi ces cas de coqueluche, 2 sont des nourrissons de moins de 12 mois, 4 sont des enfants entre 1 et 4 ans, 2 sont des personnes entre 5 et 19 ans, et 9 ont entre 20 et 79 ans.
Parmi l’ensemble des cas depuis le début de l’épidémie, 23 personnes ont nécessité une hospitalisation, dont 15 nourrissons âgés de 12 mois ou moins.

Un décès avait été rapporté en S46 de l'année 2024 chez un nourrisson.

L’incidence de la coqueluche et son taux de positivité (14%) diminuent. La vigilance reste tout de même de mise. Car au cours des quatre semaines précédentes, on observe une augmentation de la proportion des enfants moins de 10 ans (30% en moyenne). Sur la même période, la proportion des personnes entre 30 et 39 ans n’est pas négligeable (20%).

La population est appelée à :

1. Consultez immédiatement un médecin si vous présentez des symptômes de la coqueluche
2. Veillez à ce que votre famille et vous soyez à jour des vaccinations courantes
3. Faites un rappel vaccinal au 3ème trimestre en cas de grossesses
4. Respectez les règles d’hygiène (port du masque si vous êtes malade/si vous toussez, lavage des mains, etc.)
5. Respectez l’isolement au domicile dès lors que le médecin suspecte que vous ou votre enfant avez la coqueluche.