Harceler les trafiquants de stupéfiants sur leurs points de vente, telle est la stratégie de la gendarmerie. Ce vendredi à Mahina, 8 sticks de cannabis ont été saisis, sur ce lieu de deal bien connu de tous. Le dealer sera convoqué par les services judiciaires rapidement. "Le but, dans une opération comme ce matin, c'est de faire comprendre aux vendeurs de drogue que l'espace n'est pas à leur libre disposition" explique le Major Sébastien, commandant du PSIG de Faa'a. "Nous opérons de manière à ce que le sentiment d'insécurité change de camp. Ce sentiment doit prédominer vers le délinquant et non plus sur les citoyens".
Ces interventions sont bien accueillies, au moins par les professionnels à proximité de ces lieux de ventes de drogues. C’est le cas de cette employée de magasin, lasse de devoir intervenir. "Ceux qui vendent dehors, ils ne font pas attention aux clients du magasin, ils bloquent le parking. Certains de mes habitués en arrivent à avoir peur de faire leurs courses ! Car ces malfrats monopolisent tous les alentours... Ils sont obligés d'attendre pour pouvoir se garer".
Le peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie roule ensuite direction Arue, vers un autre lieu de deal. Là, les vendeurs de drogues ont l’habitude des contrôles. Rien n’est jamais trouvé sur eux, mais les marchandises sont en général cachées dans les trous des murs, les ordures et les boîtiers électriques. D’où la présence d’un maître-chien, habitué au délit de fuite. "En arrivant, on a aperçu quelqu'un partir en courant. Si ça se trouve, il était chargé. Nous n'avons pas pu le rattraper".
L’opération matai rorofai est en cours depuis le début de la semaine. Elle s’est achevée ce vendredi. Une autre descente aura lieu plus tard dans le courant de l’année.