Sur un territoire grand comme l’Europe, tous les élèves Polynésiens n’ont pas la chance d’avoir un lycée à proximité de chez eux. Ainsi, 30% d'entre eux doivent quitter leurs foyers pour aller vivre soit en internat, soit dans la famille.
Un départ contraint, car les lycées se concentrent dans les îles de la Société : 15 établissements sur 20 à Tahiti et Moorea, et 4 dans les îles sous le vent. Seul établissement excentré : le lycée agricole de Nuku Hiva aux Marquises.
Loin de chez eux, les élèves de terminale se retrouvent souvent à exercer une activité rémunérée en parallèle de leurs études (un job d’étudiant). C'est le cas pour 28% d’entre eux. Sinon, ils aident leur famille d’accueil.
L'éloignement impacte-t-il la réussite des élèves au collège et au lycée ?
La bonne nouvelle, c’est qu’entre 2019 et 2023, les trois quarts des élèves de troisième sont allés jusqu’en terminale. Et le taux de réussite en 2023 était de 83%, contre 90% en métropole la même année.
Qu'est-ce qui motive les étudiants ? Selon l’étude, la première raison c’est qu’à l’école, on retrouve ses amis. Ensuite, il y a des raisons plus sérieuses comme le sésame pour un métier, ou encore l’apprentissage.
Quid des études supérieures
Est-ce que ces lycéens veulent poursuivre leurs études ? La réponse est oui ! Dans 73% des cas, c’est soit poursuivre les études, soit faire une formation.
70% des bacheliers souhaitent rester sur le territoire. Le deuxième choix, c’est l’Hexagone avant l’étranger. À noter que la France métropolitaine est un choix des élèves qui veulent s’engager dans l’armée.
Enfin, on dit qu’une bonne partie de nos étudiants quitte la Polynésie ? C’est vrai, 33% se projettent en métropole ou dans un pays étranger cinq ans après le baccalauréat. Cependant, pour la majorité d’entre eux c'est une destination temporaire, avant un retour au fenua.