Avec les pluies, on le sait : les moustiques sont nombreux et le risque de cas de dengue plus important. 626 cas ont été recensés depuis 2024. Dans les foyers, chacun prend donc ses précautions. C'est le cas de cette famille du quartier TeNaho, qui a déjà été touché par la maladie dans le passé.
Maeva et ses proches prennent donc le problème à bras-le-corps. Ses filles vivent ici depuis leur plus jeune âge. Épidémie ou pas, elles ont toujours veillé à empêcher la propagation du moustique chez elles.
"Dans la cour, s'il y a des endroits avec des poubelles, il faut vider tout ce qui contient de l'eau. Ce n'est pas facile pour guérir"
Maeva Teamo - habitante
Chaque épidémie engendre une vague d’appréhension au sein du foyer. Georgina a vu des gens du quartier souffrir de la maladie, elle veut à tout prix éviter de passer par là. "Ça fait peur parce qu'après ça va attaquer tes enfants, les gens âgés et malades."
Pas de cas sévère mais une hausse d'infection pressentie
Sur les 70 nouveaux cas de la première semaine de janvier, 50 sont de Tahiti et en majorité de l’agglomération entre Mahina, Punaauia et Pirae. La particularité de cette épidémie : on ne compte pour l'heure aucun cas sévère. Cependant, une forte hausse du nombre d’infections est pressentie. "Le fait qu'on n'ait pas eu de cas sévères l'année dernière, on s'imagine qu'on va rentrer dans une phase où, s'il y a de plus en plus de cas, on va finalement avoir des cas sévères, beaucoup plus d'hospitalisation", explique André Wattiaux, responsable du pôle veille sanitaire de l'ARASS, l'Agence de Régulation de l'Action Sanitaire et Sociale.
"On espère qu'on va pouvoir prévenir des décès mais malheureusement pour chaque épidémie, on a toujours des décès."
André Wattiaux - responsable du pôle veille sanitaire de l'ARASS
Le centre d’hygiène et de salubrité publique ne prévoit aucune pulvérisation prochainement, car Il s’agit d’une mesure de prévention et l’épidémie est déjà trop avancée.