Dépotoirs sauvages : les bornes à verre rapidement saturées

Les bornes à verre deviennent parfois de vraie déchèterie.
Les bornes à verre deviennent parfois de vraie déchèterie. Cartons, congélateurs et autres encombrants jonchent les abords des bornes. Selon Fenua Ma, c’est un problème qui existe partout. À tel point que la ville d'Arue par exemple a installé des caméras de surveillance.

Des déchets abandonnés près des bornes à verres à Afaahiti. Un congélateur à Punaauia... Une pollution visuelle et des odeurs nauséabondes qui font réagir les riverains. "Ça ne fait pas très propre. Bon après, comme moi, je vais peut-être récupéré un truc à côté, ce n'est pas plus mal aussi ça aide à faire de la récup. Mais ce n'est pas propre pour les gens qui habitent à côté", admet Killian qui réside à Faa'a. 

"C'est dommage parce qu'ils ont quand même fait la démarche de venir jusqu'ici mais ils n'ont pas été jusqu'au bout. Et là, ce sont plus des canettes donc ....Ça serait bien que tout le monde respecte". 

Atea Pere - résident de Pirae

Selon le service Fenua Ma en charge de la gestion des 80 bornes tout autour de Tahiti, le manque de civisme est courant et il est difficile de lutter contre cela. 

"Il faut que les gens apprennent à orienter les déchets au bon endroit. Pour cela, chaque commune organise des collectes de déchets encombrants. Et nous allons ouvrir d'ici un an avec la commune de Punaauia une déchetterie dans la zone de la Punaruu. Là, les gens n'auront plus d'excuses, et même les autorités prendront des mesures de sanction". 

Benoit Layrle - directeur général du syndicat Fenua Ma

Gendarmes, police municipale, élus... Il existe également des brigades vertes sur l'ensemble du territoire. "Mais il faut prendre les gens sur le fait", précise le directeur du syndicat. Pour lutter contre cet incivisme, la commune d’Arue s’est dotée de deux caméras mobiles. L’une située à la borne d'Erima, l’autre au stade de Arue. 

"Avec toutes les remontées de notre population, je pense que c'est une des solutions pour freiner cet incivisme, ce n'est peut-être pas la seule. Ils ne peuvent pas rebrousser chemin puisque la caméra est là, nos mutoi peuvent constater, ensuite on en discutera. Après à Arue, nous ne sommes pas là pour leur taper dessus mais pour leur répéter : ça suffit !"

Teura Iriti - maire d'Arue

En attendant que la maire d’Arue obtienne le feu vert du Haut-commissariat pour activer ces caméras, l’abandon de déchets est puni d’une amende de 16 100 Fcfp.