Chaque année, entre 50 et 60 superyachts font escale au fenua. Certains propriétaires en profitent pour mettre leur bateau de luxe au service de missions scientifiques. Un mécénat qui entre dans le cadre de l'opération Swimray initiée par le YachtAid Global, une ONG, une Organisation non gouvernementale. Actuellement, une équipe travaille, en Polynésie, en collaboration avec l'Institut pour la Recherche sur les Écosystèmes Mésophotiques et Profonds mais aussi la société locale Tahiti private expeditions, sur une étude portant sur les routes migratoires des grands pélagiques, comme les raies et les requins tigres.
Christelle Holler, membre de la mission, indique que le yacht est utilisé " comme support pour emmener les scientifiques dans des destinations un peu éloignées comme les Tuamotu où il est difficile d’aller en avion ou en goélette."
L'intérêt est d'observer le comportement des grands pélagiques. Pour Christelle Holler " L’idée de cette mission scientifique est de savoir ce qu’ils font et comment ils se déplacent en Polynésie, en sachant que les requins qui sont balisés peuvent aussi être identifiés ailleurs dans le Pacifique, s’ils quittaient la Polynésie. Et c’est vrai qu’aujourd’hui on a très peu d’informations sur ces animaux, et on connaît très peu leur route migratoire s'ils en ont une." Une précédente expédition a permis de constater qu'un requin tigre avait parcouru plus de 900 km, entre Tahiti et Hao.
Sur sa page Facebook, l'IREMP, l'Institut pour la Recherche sur les Écosystèmes Mésophotiques et Profonds, indique que des balises ont été posées sur quatre requins tigres et 18 récepteurs acoustiques déployés. La Direction de l'environnement participe également à ces opérations, c'est elle qui donne les autorisations pour explorer les fonds marins.
En avril prochain, un superyacht, le Seahawk, arrivera et rejoindra ces opérations de recherche et de préservation des espèces pélagiques.