Duel à rallonge entre la Fraap et le président

La Fraap et le président de nouveau face à face
Les négociations entre le gouvernement et les représentants de la Fraap ont repris ce matin. Les deux parties ont avancé leur proposition sans qu'aucun n'accord ne soit trouvé pour le moment. Reprise des discussions ce vendredi soir à 21 heures.

A 7 heures ce matin, les représentants de la Fraap et le gouvernement étaient de nouveaux face à face à la présidence. Pour la première fois, les discussions étaient ouvertes aux médias. C'est le gouvernement qui a ouvert les débats en avançant une enveloppe de 250.000 millions de francs pour revaloriser les salaires des 1.800 agents de la fonction publique territoriale. La proposition évoquait aussi une reformulation de certaines phrases du protocole d'accord qualifié de "littérature très lunaire" hier par Jean-Paul Urima, secrétaire général de la Fraap.

Les représentants de la Fraap se sont ensuite retirés pour revenir avec une contre-proposition. Les syndicalistes ont notamment demandé que la revalorisation soit étendue aux autres catégories, pas seulement aux agents de la catégorie D. "C'est la suite de la progression qui nous inquiète. On voudrait que l'on nous présente un tableau dégressif de 10 à 20 points pour chaque échellon de catégories, on a à peine de la visibilité sur la catégorie D." a expliqué Gérard Barff, le secrétaire général délégué de la Fraap. La demande a été immédiatement rejeté par le président Moetai Brotherson. Le ton est alors monté et les discussions ont tourner court.

C'est un menteur et un manipulateur. On fait attention à la parole qu'il nous donne

Gérard Barff, secrétaire général délégué de la Fraap

"On nous balance des chiffres qui ne sorte de je ne sais où. Comment on peut croire ce que le gouvernement nous dit." s'est énervé Gérard Barff. Sans cette projection, il n'y aura pas de négociation de la part de la Fraap. "On a besoin de justification. C'est un menteur et un manipulateur. On fait attention à la parole qu'il nous donne."

Moetai Brotherson doit s'entretenir avec la ministre de la Fonction publique Vanina Crolas en déplacement dans l'Hexagone cet après-midi. Les discussions doivent reprendre ce soir à 21 heures. Ce sera le dernier round puisque le président doit s'envoler pour l'Hexagone ce samedi. De leur côté, les acteurs du tourisme redoutent une grève qui pourrait débuter mardi.