Grève des pompiers d'aérodrome : les grévistes s'engagent à rapatrier tous les élèves internes

Brigitte, élève de Terminale, fait partie des 180 élèves internes du lycée de Mahina. Elle termine son sac. Demain mercredi, elle doit rentrer chez elle, aux Tuamotu. Elle a la chance de voir son vol maintenu : "On veut revoir nos familles. Après 4 mois d'école ici, on aimerait retourner dans nos îles."

Lundi 9 décembre, les retours vers Takume et les Marquises ont été annulés pour les élèves de ce lycée. A 3 jours des vacances et de la fermeture de l’internat, les équipes pédagogiques s’organisent. "Certains de nos élèves vivent toute l'année scolaire ici, à part pour les rapatriements, et sont pris en charge par le WEI (Week-ends En Internat), les week-ends et il peut arriver que certains élèves n'aient pas de solution, avec des correspondants locaux, explique Yannick Joubert, conseiller principal d'éducation. Donc, on a recensé ces élèves pour leur donner une solution en cas de souci, mais sur les 91 élèves recensés, tous les élèves ont des solutions au cas où les vols seraient annulés."

Au total, 1 800 élèves doivent rentrer chez eux, dans tous les archipels. Si certains rentrent par des lignes régulières commerciales, d'autres figurent sur des vols affrétés spécialement par la DGEE. Mais dans les deux cas, aucun avion ne peut décoller sans la présence de pompier d'aérodrome.

Lundi soir, un accord a été trouvé entre le cabinet du Haut-commissariat et les grévistes : ces derniers s'engagent à rapatrier les élèves. "Uniquement les élèves", nous précise Gérard Barff, secrétaire général de la Fraap.

Depuis le début de la grève, plus de 250 vols domestiques commerciaux ont été annulés. Seuls le fret et les évacuations sanitaires sont toujours opérés.