Incendies : le retour des vents augure une nouvelle nuit cauchemardesque à Los Angeles tandis que le bilan s'alourdit

Il ne reste plus rien de la maison de Patrick O'Neal après le passage de l'incendie de Pacific Palisades. (13 janvier 2025 à Malibu).
Assiégée par les flammes depuis le 07 janvier, la deuxième ville la plus peuplée des États-Unis continue de compter ses morts. Le bilan s'est alourdi dimanche soir à 24 morts, selon le service de médecine légale du comté. Après une courte accalmie, les vents se renforcent jusqu’à mercredi, augmentant le risque de propagation.

Los Angeles se prépare à un retour de vents violents entre 70 et 115 km/h. Ils menacent d'attiser les incendies qui ont laissé des scènes de désolation dans son agglomération et ont désormais fait 24 morts, selon un nouveau bilan dimanche soir.

De nombreuses zones ont toujours l'air d'avoir été bombardées.

Robert Luna, shérif du comté de Los Angeles

Le Kennett Fire est maîtrisé mais le Palisades Fire n'est contenu qu'à 11% et le Eaton Fire à 15%. Après une courte accalmie, la situation va se détériorer dans les jours à venir, les vents chauds et secs devant regagner en puissance jusqu'à mercredi.

105 000 habitants sont concernés par des ordres d'évacuations. Des dizaines de personnes sont portées disparues et des centaines sont blessées. 12 000 bâtiments et maisons ont été détruits. Par ailleurs, le gouverneur annonce aujourd’hui vouloir lancer un Plan Marshall pour reconstruire la Californie.

Face aux pillages des zones évacuées, un couvre-feu a été instauré entre 18 heures et 6 heures dans les secteurs de Pacific Palisades et Altadena, les plus ravagés.

Renforts

Des vidéos tournées dans les zones concernées ont montré des "tornades de feu", qui ne surviennent que dans les incendies les plus intenses.

Le chef des pompiers du comté de Los Angeles, Anthony Marrone, a déclaré que ses équipes avaient reçu de nouveaux matériels dont des dizaines de camions citernes, ainsi que des renforts humains, et a affirmé qu'elles étaient prêtes à faire face à la situation.

Les pompiers ont dans tous les cas averti que le renforcement du vent empêcherait tout retour des évacués avant jeudi, appelant à la patience les dizaines de milliers d'habitants faisant la queue, parfois pendant des heures, dans l'espoir de récupérer des médicaments ou des vêtements chez eux, ou tout simplement de voir si leur maison a été détruite ou non.

Recherche de corps

Dans les quartiers ravagés, des secouristes assistés de chiens continuent d'inspecter les décombres à la recherche de corps.

Une enquête impliquant le FBI pour déterminer les causes des incendies est en cours, a rappelé samedi le shérif du comté de Los Angeles, Robert Luna.

Les vents de Santa Ana qui ont attisé le feu sont un classique des automnes et des hivers californiens. Mais ils ont atteint cette fois une intensité inédite depuis 2011, selon les météorologues, avec des rafales allant jusqu'à 160 km/h cette semaine.

De quoi propager le feu très rapidement, d'autant que deux années très pluvieuses avaient fait naître une végétation luxuriante qui s'est ensuite désséchée au cours de huit mois sans précipitations.