La prime de pouvoir d'achat versée aux salariés dès la fin du mois de janvier

La prime de pouvoir d'achat doit servir à compenser le pouvoir d'achat des salariés face à l'inflation galopante. Et d'éviter que la consommation ne chute.
La prime dite de pouvoir d'achat peut enfin être versée aux salariés du privé. Le dispositif avait été adopté par l'assemblée de Polynésie au mois de décembre dernier sur proposition du MEDEF pour compenser l'inflation, sans toucher aux grilles salariales. Désormais, c'est aux chefs d'entreprise de décider des modalités de paiement.

Dans cette société industrielle de 70 salariés, le travail est cadencé par le rythme infernal des machines de production. Il faut être rapide et précis. Ce fut quasiment la même chose pour la décision d’application de la prime de pouvoir d’achat au sein de l’entreprise.

Elle sera versée dès la fin de ce mois de janvier selon une fourchette bien établie pour une enveloppe totale de 5 millions cfp. "Chez nous, on a décidé le montant annuel de la prime et on va la verser par quart au début de chaque trimestre. De manière à ce que le salarié ait l'argent et qu'il ait un trimestre pour étaler ce gain supplémentaire sur sa consommation dans les magasins", explique Gaël LAMISSE, directeur de la société TIKITEA.

Chaque entreprise fixe les modalités de versement de la prime de pouvoir d'achat.

Incitée par le MEDEF depuis juillet 2022, la prime de pouvoir d’achat concerne plusieurs secteurs d’activité. C’est un dispositif exonéré de cotisations sociales et fiscales. "Elle permet aux salariés de toucher une somme nette, c'est-à-dire hors paiement des charges sociales, hors CST. Et du côté de l'entreprise on est exonéré des charges sociales. Elle est valable pour l'ensemble de l'année 2023, c'est-à-dire jusqu'au 31 décembre 2023. Aujourd'hui elle vient traiter de l'inflation de 8,5%, donc elle traite l'urgence et on verra comment va évoluer l'inflation. On espère qu'il y aura un ralentissement de l'augmentation des coûts, et on aura largement le temps d'en rediscuter si nécessaire avant la fin de l'année", précise Fréderic DOCK, président du MEDEF.

Cette prime ne concerne pas les SMICAR puisque une revalorisation de 2,44% a été effectuée en octobre dernier. Par contre, la prime versée ne doit pas dépasser de 2 fois la valeur du SMIG soit 325 000 cfp.