Dans le vaste parc de Western Springs, en bordure du centre d’Auckland, l’habituelle quiétude des canards du lac a été quelque peu troublée ce week-end. Près de 50 000 personnes ont déambulé, pour découvrir un millier d’artistes venus de tout le Pacifique. Comme de coutume depuis désormais 33 ans, chanteurs, danseurs, orateurs, artisans et performeurs en tout genre ont répondu présent pour combler les onze scènes du Pasifika Festival.
Si c’est Tahiti, ce sera du 100% tahitien
Jep Savali, organisateur
"Notre mission est d’être aussi authentiques et sincères que possible. Si une scène est dédiée à Hawaii, alors le spectacle sera purement Hawaiien. Si c’est Tahiti, ce sera du 100% tahitien", présente fièrement l’organisateur Jep Savali. Le festival permet ainsi à des représentants de divers états et territoire - et à leur importante diaspora installée en Nouvelle-Zélande, de faire découvrir leurs us et coutumes. Haka Maori, danses des îles Cook, chants samoans et tongiens, artisanat salomonais ou vanuatais, musique fidjienn, les artistes ont été soigneusement sélectionnés : "nous discutons avec des conseillers culturels, qui choisissent eux même les artistes les plus appropriés pour chaque communauté", poursuit Jep Savali.
Sept pays disposent de leur propre scène dédiée : Aotearoa, Fidji, Cook, Tonga, Samoa, Tuvalu et Niue. Les organisateurs invitent aussi des représentants d’autres territoires. Cette année, Aremistic, Tamari'i Ma’ohi et Tama a Hiva ont porté les couleurs tahitiennes sur le programme du week-end. "C’est un des plus grand festival du genre, avec une bonne vibe très « Pacifique » avec la culture et la gastronomie", sourit Aremistic, présent pour la deuxième fois après l’édition 2023.
Cette année, il a donné cinq représentations en deux jours, dont certaines en duo avec le Calédonien Gulaan. "C’est un des plus beaux festivals culturels auquel je participe. Pour un artiste qui fait de la musique traditionnelle, c’est super intéressant". Car au delà du simple attrait pour les visiteurs, le Pasifika Festival souhaite "créer une connexion entre nos communautés, tisser nos identités indigènes à travers l’évènement mais aussi d'offrir une plateforme de développement économique et social", reprend Jep Savali. Avec d’importants espaces dédiés à l’artisanat et à la restauration, "cela permet de créer des emplois et des sources de revenus pour les familles, tout en enrichissant l'offre festive de Tāmaki Makaurau", nom Maori d’Auckland.