Le Pays a son budget pour 2025

Examen du budget 2025 de la Polynésie française.
Après quatre jours de débats, le budget 2025 du Pays a été adopté, le jeudi 12 décembre. Il est en augmentation de près 6 milliards de francs.

Ils avaient prévu trois jours, ce seront finalement au bout de quatre que les représentants de l'Assemblée de la Polynésie française ont achevé l'examen du budget primitif du Pays pour 2025. Un budget en augmentation de près de 6 milliards de francs par rapport à celui de l'année dernière.

Il s'élève 170,3 milliards dont 126 milliards en dépenses de fonctionnement et 44 milliards en investissement. Le budget a été adopté avec les 38 voix de la majorité. Le groupe Tapura a voté contre et les non-inscrits se sont abstenus.

Parmi les investissements, 5 milliards de francs seront débloqués pour la construction de 500 maisons OPH. Autres mesures, les droits d’enregistrement de l'acheteur chez le notaire vont passer à 7%, certains matériaux seront exonérés de taxes et que celles sur les produits sucrés seront augmentées.

Adoption de deux textes sur la décolonisation

Hier, la majorité Tavini a aussi adopté une proposition de délibération permettant d'" habiliter le Président de l’assemblée de la Polynésie française à déposer un recours préalable auprès de l’Etat et, au besoin, à ester en justice devant toutes les juridictions françaises et internationales et les organismes onusiens compétents, en vue de faire cesser la violation du droit du peuple Polynésien à l’autodétermination au sens de la Charte des Nations Unies ". Juridiquement, c'est une prérogative du président du Pays. D'ailleurs, Moetai Brotherson avait quitté l'hémicycle au moment du vote du texte.

Autre texte adopté, cette " résolution appelant l’Etat à ouvrir le dialogue de décolonisation, sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies, avec la Polynésie française en vertu du paragraphe opérationnel n° 12 de la dernière résolution de l’assemblée générale des Nations Unies relative à la « Question de la Polynésie française » ".

Sur ces questions, l'opposition aurait souhaité que les Polynésiens soient consultés.