Au régiment du service militaire adapté, les jeunes en difficulté d'insertion ont l'embarras du choix pour sortir de leur situation. Le RSMA propose en effet pas moins de 33 formations plus ou moins longues, allant de la formation d'agent de sécurité, à celle de cuisinier, en passant par la plomberie.
Dans le petit restaurant de formation de l'établissement par exemple, on forme 10 volontaires stagiaires tous les 10 mois à la cuisine. Chaque jour, ils assurent une vingtaine de couverts. « Là, j'ai vraiment uniquement des cuisiniers, qui se répartissent sur des postes différents, comme ce qu'on peut trouver dans des cuisines classiques, décrit le Caporal-chef Anthony. Des gens qui sont en préparations froides ou chaudes. On essaie de faire la formation la plus complète possible même si elle est courte, de façon qu'ils soient employables le plus rapidement possible. »
Hirinaki, habillée d'une veste de cuisine, est volontaire stagiaire. Elle le dit, elle ne faisait rien à part trainer avec ses amis. « J'ai appris la cohésion, à travailler en équipe, constate-elle. J'ai découvert aussi des plats d'autres pays ; comme l'anguille fumée. Le cerf aussi... Je n'ai jamais cuisiné cette viande ».
La fondation du service militaire adapté agit en complément sur fonds privés
80% des jeunes polynésiens trouvent un emploi à l'issu de cette formation. Dans la globalité, le RSMA peut se targuer de l'insertion de 90% de ses volontaires. Ce sont justement ces résultats que le RSMA met en avant aujourd'hui. Le service de l'armée accueille une trentaine d'entreprises pour présenter leurs projets à venir et ce qu'ils font actuellement. L'objectif est de les faire connaitre de rappeler leur place économique au sein de la Polynésie, ainsi que de mettre à jour leurs projets à venir avec leurs partenaires.
Autre organisme présent ce mardi : la fondation du service militaire adapté. Créée il y a un an, elle est présente dans toutes les collectivités sous forme d'associations. Son but est de faciliter l'insertion des ultramarins notamment et donc de contribuer au développement des territoires. Elle étudie les projets de jeunes lanceurs de projets, et tente d'y trouver une solution. Elle peut ainsi proposer des moyens de logement, de mobilité, ou encore des formations complémentaires de celles du RSMA. Elle peut même offrir un accompagnement financier de 10 000 euros maximum.