En cité universitaire, être étudiant c'est aussi être cuistot. Ce n'est pas une passion, mais un moyen d'économiser. « La majorité de la bourse, je la mets dans l'alimentation, et dans mon loyer, confie Ericka. Comme je travaille, ça me permet de sortir manger, mais seulement avec la bourse, non ».
Pour certains, la réussite dans les études dépend de quelques mètres carrés. Hereiti est pensionnaire depuis trois ans dans un logement univeristaire. Elle bénéficie de la bourse d'état 45.000 Fcp par mois souvent insuffisant. « C'est très généreux, mais c'est vrai que ça ne suffit pas parce que l'inflation continue d'augmenter. La vie devient de plus en plus cher en Polynésie et il faudrait peut-être remettre à niveau nos bourses aussi ».
Un montant revalorisé
Hereiti et son camarade de classe Adrien payent un loyer de 2000 Fcfp par mois et tous les ans c'est le stress lorsqu'il faut renouveler la demande de bourse. « C'est sur qu'il y a toujours cette apréhension de l'année prochaine, est-ce que j'aurai toujours mon logement, mais après généralement ça se passe bien, explique-t-il. On a l'habitude, même dans la constitution de nos dossiers avec l'OPH, ça se passe bien.
L'attribution de la bouse dépend de plusieurs critères. La situations financières familliale et l'éloignement sont des facteurs qui sont pris en compte, et face à l'augmentation du cout de la vie, la bourse territorial a déjà été augmentée. « Au départ elle était de 40 000 Fcfp, et aujourd'hui on est à 60 000 Fcfp, rappelle Heiva Tama, employé du service. C'était pour améliorer les conditions de vie des étudiants. Ça a été demandé. »
Depuis l'ouverture des demandes de bourses le 15 janvier dernier, la DGEE enregistre déjà plus de 300 dossiers. En 2024, le Pays a octroyé plus de 700 bourses.