Des paysages de désolation et un bilan très lourd. 27 personnes au moins ont été tuées par les feux de Los Angeles, des milliers de personnes évacuées et des dizaines d'autres portées disparues. En terme de coût, ce sont près de 280 milliards de dollars de dégâts. Un coût beaucoup plus élevé que les dégâts provoqués par le terrible cyclone Katrina en 2005 qui avaient coûté 108 milliards de dollars.
Les deux principaux feux ont détruit près de 16 000 hectares, une superficie presque aussi grande que la capitale Washingto DC, et rayé de la carte des quartiers entiers de la seconde ville des États-Unis. Des feux désormais contenus à plus de 50% selon les autorités et l'AFP.
Le quartier huppé de Pacific Palisades n'offre aujourd'hui plus qu'un vaste paysage de cendres, près de 10 000 hectares sont partis en fumées et plus de de 5 000 bâtiments ont été détruits par les flammes. Les feux de Eaton à l’est ont ravagé 6 000 hectares et détruit 10 300 bâtiments.
Des policiers à cheval et des brigades cynophiles ont inspecté vendredi les zones sinistrées à la recherche de victimes, dans les bâtiments calcinés et jusque dans certaines zones escarpées. Des centaines de camions sillonnent également les routes d'Altadena, le quartier de Pacific Palisades ou encore la côte de Malibu afin de transporter les ouvriers venus déblayer les routes, rétablir l'électricité et inspecter les fuites d'eau et de gaz.
Si l'accalmie des vents ce week-end a permis aux autorités de lever des ordres d'évacuation dans de nombreux quartiers de la ville, permettant à des milliers d'habitants de revenir chez eux, des dizaines de milliers d'autres habitants évacués vont devoir patienter "au moins une semaine de plus" avant de rentrer, ont prévenu les autorités. En cause : les craintes de glissements de terrain ou d'exposition à des substances toxiques. "Cela va demander un moment, a annoncé à l'AFP le shérif du comté de Los Angeles Robert Luna, Je dirais au moins une semaine de plus, et c'est une estimation, mais je pense que ça va demander plus longtemps que ça."
Les autorités fédérales ont lancé une enquête visant à déterminer les causes de ces incendies, qui font l'objet de nombreuses théories. Mais les experts pointent déjà quelques éléments : deux années très pluvieuses ont fait naître une végétation luxuriante, qui s'est ensuite desséchée sans précipitation pendant des mois et des vents violents rendant la tâche des pompiers quasiment impossible.
Les vents de Santa Ana, qui ont attisé les flammes à une vitesse folle, sont un classique des automnes et des hivers californiens. Mais ils ont atteint cette fois une intensité inédite depuis 2011, selon les météorologues, avec des rafales soufflant jusqu'à 160 km/h.
Des vents forts qui pourraient de nouveau souffler sur la cité des Anges lundi 20 janvier. Les services météorologiques américains prévoient un temps sec et venteux avec des rafales jusqu'à 130 km/h. Alors que des milliers de pompiers continuent à travailler jour et nuit pour contrôler ces incendies dévastateurs, le président élu Donald Trump a déclaré ce dimanche lors d'un meeting qu'il allait se rendre sur place vendredi.