Moins de morts en mer et des saisies records de drogue : une année 2024 "active" et "efficace" dans la ZEE polynésienne pour l'État

Les services de l'État en Polynésie ont présenté leur bilan vendredi matin lors d'une conférence de presse. Le haut-commissaire est revenu sur les événements marquants de l'année. "Le point fort ça a été bien évidemment les Jeux Olympiques, nous avons mis en place un dispositif spécial. Ça a été la sécurité des personnes. Malheureusement, neuf personnes ont perdu la vie en mer : six décès et trois disparus. Et donc je renouvelle les recommandations en matière de sécurité lorsque vous prenez un bateau en mer. Ça a été également la lutte contre les pollutions, cet accident tragique avec la baleine et puis la lutte contre la pêche illégale" énumère Eric Spitz.

Pour la 18ème année consécutive, aucune action de pêche illégale n'a été enregistrée au fenua grâce aux satellites et aux nouveaux moyens militaires, selon le HC.

Quelques chiffres

• 450 opérations de sauvetage et d'assistance coordonnées par le JRCC Tahiti ayant permis le sauvetage de 285 personnes.
• 9 décès ou disparus à déplorer.
• 3055 navires de commerce en transit suivis par le JRCC Tahiti dont deux affrétés par la société Google pour étudier les fonds marins avant de poser les câbles.
• 683 navires de plaisance suivis par le CMC-PF dont 36 qui ont fait l'objet d'une surveillance particulière.
• 2 opérations de lutte contre le narcotrafic par voie maritime, dont la saisie record d'une demi-tonne de cocaïne.
• 1 dispositif particulier de sécurité maritime dans le cadre des épreuves de surf à Teahupoo.
  

Les perspectives pour 2025

En 2025, le haut-commissariat souhaite poursuivre la coopération régionale et continuer de renforcer ses moyens. Après l'arrivée du patrouilleur outre-mer Teriieroo a Teriierooiterai en mai et le départ du patrouilleur Arago en septembre, symbolisant le passage à une nouvelle génération de navires plus rapides et plus endurants, la Polynésie disposera de deux aéronefs de surveillance maritime Falcon 50 en remplacement des légendaires Falcon 200 mieux connus localement sous le nom de Gardian.

Il pourra aussi optimiser ses opérations grâce au nouveau système AML (advanced mobile location) qui permet une géolocalisation immédiate des appels.

Ces nouveaux moyens pourraient permettre aux services de l'État en Polynésie d'intervenir dans les zones économiques exclusives de nos voisins, au besoin.