Pour éviter les noyades en piscine, faut-il réglementer la sécurité ?

La barrière reste encore la meilleure des protections.
63 % des noyades recensées dans l'Hexagone ont eu lieu en piscine privée familiale, et ce malgré une règlementation stricte. En Polynésie, aucune loi ne régit la sécurité dans les piscines et les accidents sont malheureusement trop fréquents. Pour éviter les drames, des systèmes de sécurisation existent.

Première cause de mortalité par accident de la vie courante, sur les 1000 noyades recensées en moyenne en France chaque année, plus de 60 % surviennent en piscine privée et concernent les enfants âgés de moins de 6 ans. Si la loi française oblige les propriétaires à sécuriser leur bassin, en Polynésie, en l’absence de règlementation, rares sont les usagers à s’équiper. "On est surpris, surtout par rapport à ce qu'il y a en Métropole, les obligations qui sont très contrôlées. Ici on est sans règlementation et malgré tous les [récents] malheurs, cela n'a pas encore fait réagir. Je pense que la réglementation au niveau d'une piscine doit être obligatoire", estime Ludovic Boiron, gérant d'une entreprise de piscine.

Pour éviter le pire, des solutions existent : alarmes sonores, détecteurs de mouvements ou couverture électrique... sont commercialisés, mais peu fiables. Alors rien de tel que la bonne vieille barrière physique. "Je l'avais barricadée avec des barrières pour jardin...à tous les endroits. C'est primordial, j'ai eu 3 enfants, je n'ai jamais eu d'incident et j'ai toujours fonctionné comme ça", avoue Christine Brovelli, une cliente.

La couverture électrique.

L’investissement n’est pas donné. Environ 9000 cfp le mètre linéaire pour des barrières amovibles. Quel que soit le moyen choisi, la meilleure protection demeure encore l’apprentissage de la natation et la surveillance accrue des enfants.

Dans l’Hexagone, la loi oblige les propriétaires à prévenir les dangers pour autrui et prévoit des sanctions pénales sévères en cas de noyade qui peuvent aller jusqu’à 3 ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende (5,3 millions cfp).