Mettre en comparaison l'utilisation de la langue tahitienne pratiquée dans le cadre de l'enseignement à celle pratiquée de façon populaire dans la société contemporaine. C'est le thème choisi par Karine Frogier Leocadie pour sa soutenance de thèse. La professeure de littérature et de langue tahitienne a exposé le fruit de ses recherches devant un jury hier matin à l'auditorium du pôle de recherche de l'université de la Polynésie française.
Dans cette soutenance, elle parle de l'appréhension à parler la langue tahitienne que l'on retrouve au sein d'une partie de la Population, mais la majeure partie de sa thèse met en avant les différences que l'on retrouve dans la pratique du tahitien en tant que matière enseignée et du tahitien parlé. Ihirau Piton est un de ses élèves. Il est en troisième année de filière LLCER-LP, littérature langue société régionale et étrangère en langue polynésienne, il a assisté à la soutenance de Karine : « C'était intéressant de voir comment elle a pu comparer notre méthode d'apprendre comparé à la méthode des gens qui apprennent dans les quartiers.
Karine Frogier Leocadie a démontré que le tahitien académique, souvent considéré à l'université comme « le vrai tahitien », n'est pas supérieur au tahitien de la rue. Finalement, les deux ont leur légitimité.