Norbert est venu en famille, accompagné de sa femme et de sa petite-fille. Il faut dire que l'entrée est gratuite pour les moins de 18 ans et à moindre prix pour les adultes. Aucune excuse donc, il ne fallait pas rater cette occasion de découvrir le nouveau visage du musée. "Ça été refait à neuf et j’aimerais bien voir le dieu AA de Rurutu et puis d‘autres choses comme le Maro ura, on ne sait pas tellement ce que ça veut dire mais peut être que dedans on comprendra".
C’est très important de savoir ces choses qu’on ignorait et grâce au musée on découvre
Norbert
Car ce sont bien elles les stars du jour. Ces pièces font l'objet de toutes les convoitises... La première a été prêtée par le British Museum, la seconde est un dépôt du musée du Quai Branly à Paris. Muni de son audio guide, disponible en quatre langues (français, tahitien, anglais et espagnol), Norbert prend donc le temps d’écouter les explications et d’observer ces trésors. Une véritable plongée dans son histoire. "Là je suis devant le Maro ura, je ne connaissais pas avant sa signification, je viens d’apprendre que c’est une ceinture (…) C’est très important de savoir ces choses qu’on ignorait et grâce au musée on découvre".
Avae lui est originaire de Rurutu. Son objectif : rencontrer pour la première fois la fameuse statue du dieu AA. Entre recueillement et nostalgie, le moment est précieux. "Ce matin quand je suis arrivé, j’ai demandé à la sécurité où elle était, je suis resté longtemps, c’est quand même nostalgie. Ça symbolise beaucoup de choses pour les habitants de Rurutu. C'est une grosse émotion quand même, c’est un peu l’ADN de chez nous".
ll faudrait que les jeunes viennent voir parce que c'est super intéressant et vraiment impressionnant
Tiki majestueux, baleinière d'antan… Eline et sa fille de 17 ans errent au milieu de centaines de pièces du musée. Mais elles semblent surtout fascinées par une œuvre en particulier… Le costume du deuilleur, prêté lui aussi par le British Museum. "On trouve ça incroyable, on se demande comment une personne peut porter autant de choses, ca doit être lourd. Ca doit etre un sacré bonhomme qui doit porter ce genre de costume", confie Eline. Sa fille, elle aussi, a passé un très beau moment. "Il faudrait que les jeunes viennent voir parce que c'est super intéressant et vraiment impressionnant de voir autant de chose et se dire que ca a servi à notre ancêtre, que ca fait partie de notre histoire, de notre culture".
Deux heures seulement après l’ouverture du musée, déjà plus de 140 personnes avaient fait le déplacement. Un public curieux mais surtout conquis par cette collection exceptionnelle... Pour rappel, le musée de Tahiti et des îles est ouvert du mardi au dimanche.