Vaccins : la politique anti-gaspi

La campagne de vaccination se poursuit en Polynésie, dans un contexte d’approvisionnement tendu. Alors, pas question de gâcher les précieuses doses en raison de rendez-vous non honorés. Pour éviter le gaspillage, des volontaires sont appelés au dernier moment.

C’est la fin de la journée au centre de vaccination de Papeete. Les derniers patients viennent de partir. Mais dans le réfrigérateur, il reste une dose de vaccin. Le docteur Rivière passe un coup de fil : "Je me permets de t’appeler parce qu’on a une dose supplémentaire pour le vaccin et tu étais sur la liste d’attente. Est-ce que tu serais disponible pour venir maintenant au kiosque ?"

10 minutes plus tard, la patiente volontaire se présente au centre de vaccination. Elle a moins de 75 ans et sans pathologie grave. Professionnelle de santé, elle fait partie des personnes éligibles au vaccin et a préféré s’inscrire sur la liste de secours. "Je me suis dit qu’à un moment, il fallait se faire vacciner et c’était plus simple pour moi, d’un point de vue organisationnel, de venir comme ça."

"Il est hors de question de jeter une seule dose"

Jérôme Debacre, médecin à la plateforme Covid

 

En raison de leurs contraintes de stockage, les vaccins Pfizer contre la Covid-19 ne peuvent être conservés que 6h, une fois ouverts. Les injections se font donc uniquement sur rendez-vous. Mais à la fin de la journée, il arrive que certains patients ne se soient pas présentés.

"Il est hors de question de jeter une seule dose, précise le docteur Jérôme Debacre, médecin à la plateforme Covid. On préfère en faire profiter les gens, même s’ils ne sont pas dans le public-cible de la phase actuelle, on en fait profiter qui en veut." Les patients doivent s’inscrire auprès du centre de vaccination le plus proche. Seuls critères : être volontaires et pouvoir se rendre sur place rapidement.