Thon en boîte : des métaux lourds et des organes

Dans 15 boîtes de thon : du mercure, de l'arsenic et des déchets d'organes.
L'Association 60 millions de consommateurs a passé au crible 15 boîtes de thon, vendues en grandes surfaces et parfois PPN selon les marques. Et là, surprise, il n'y a pas que du thon, mais également du mercure, de l'arsenic et des déchets d'organes.
Certaines marques sont classées PPN (Produit de Première Nécessité) en Polynésie et vendues 70 FCP, en grande surface. De quoi rivaliser sérieusement avec le thon frais, variant de 1.000 à 2.000 FCP le kilo, pour les porte-feuilles les plus modestes. Le thon en boîte est beaucoup utilisé par les professionnels dans les casse-croûtes tuna ou encore les salades de thon.

L'Association 60 millions de consommateurs vient de passer au crible 15 boîtes de marque différente (Petit Navire, Saupiquet, Connétable, Carrefour, etc.). Et les résultats sont surprenants.

Des métaux lourds contaminants

D'abord, du mercure, de l'arsenic et du cadmium. Pour le mercure, trois marques dépassent la moitié de la valeur réglementaire, qui est de 1 mg/kg : Petit Navire, Capitaine Nat’ et Odyssée. L’arsenic présent dans la plupart des conserves analysées atteint même 1,7 mg/kg chez Capitaine Nat’, un taux près de six fois plus élevé que dans le produit Carrefour.

Des arrêtes et des déchets d'organes

60 millions de consommateurs a également analysé la composition du jus et de la chair. Les analyses relèvent la présence d'arrêtes dans cinq marques différentes. Le thon albacore au naturel de Cora est la marque qui en contient le plus.
Mais surtout, moins ragoûtant : des fragments d'organes. Trois marques (Saupiquet - l'une des plus chères -, Pêche Océan et Casino) présentent des fragments de cœur. Des traces d’ovocytes ont également été détectées dans le thon Cora.

60 Millions de consommateurs a également analysé le surimi. Certaines marques présentent moins de 20% de poisson, de mauvaise qualité qui plus est. Avec beaucoup de farine, d'huile, de sucre, de sel, de colorants et d'additifs divers.

Le code des usages n'interdit pas la présence de tels ingrédients. Mais un consommateur averti en vaut deux : non, dans le thon en boîte, il n'y a donc pas que du poisson.